Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale, Patriarcat de Moscou
Ordinations épiscopales des évêques vicaires de l’Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale :


Ordinations épiscopales des évêques vicaires de l’Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale :
Sommaire
Quelques réflexions sur un article du R.P. Alexandre SCHMEMANN Un texte assez ancien [1] (Résumé ici) (50 ans) qui reste d’actualité et peut être utile pour comprendre -en partie- ce qui se joue en France depuis un an entre ce qui fut l’Exarchat Russe de France et d’Europe occidentale du Patriarcat de Constantinople devenu pour la plus grande part Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale sous l’égide du Patriarcat de Moscou et la partie constituant le Vicariat de Tradition Russe au sein de la Métropole Grecque-Orthodoxe de France restée dans le Patriarcat de Constantinople,
et aussi ce qui est à la base de l’incompréhension entre le Patriarcat de Constantinople et le Patriarcat de Moscou. Rivalité certes politique, mais aussi au-delà idéologique et religieuse.
Ce qui se passe avec le schisme ukrainien en est l’illustration.
Ce qui est en jeu est la manière dont les deux parties et leurs alliés considèrent l’essence profonde de l’Eglise Orthodoxe.
De par son histoire, le Patriarcat de Constantinople (dont la titulature complète du Patriarche est « Archevêque de Constantinople, nouvelle Rome, et Patriarche Œcuménique ») se conçoit comme Primat de l’Orthodoxie. Le premier concile de Constantinople, en 381, lui reconnaît une « prééminence d’honneur après l’évêque de Rome, car Constantinople est la Nouvelle Rome »[2].
Mais très vite, Basileus et Patriarche vont se considérer de fait comme les deux pouvoirs, politique et religieux, de la Cité de Dieu. Tous les autres leur étant subordonnés.
À partir du VIIe siècle, sous les coup de boutoirs des invasion arabo-ottomanes Byzance perd les territoires des patriarcats d’Antioche, Jérusalem et Alexandrie, ce qui réduit les Églises orthodoxes en Orient au seul patriarcat de Constantinople qui recueille les sièges des différents patriarcats à Constantinople sous son autorité.
La rupture consommée en 1054 entre l’Eglise de Rome et les Eglises Orthodoxes puis l’instauration du « Rum Millet » après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 met de fait le Patriarche de Constantinople chef religieux de tous les chrétiens des territoires conquis (jusqu’aux portes de Vienne assiégée en 1683)
Au XIX° siècle le déclin du pouvoir ottoman et la libération des territoires conquis par les Turcs en Europe permet aux Eglises nationales de prendre leur autonomie face à Constantinople.
La mémoire inconsciente du Patriarcat de Constantinople est, semble-t-il, profondément marqué par cet imperium alors que les Eglises autocéphales le sont aussi mais de manière négative, leur autonomie ayant été plus conquise contre le Patriarcat de Constantinople qu’octroyée par lui.
D’autant plus qu’on peut considérer que si l’Empire Ottoman s’effondre avec la défaite de 1918 et le démembrement qui s’en suit qui débouche sur la révolution kémaliste laïque de 1923, le retour, à partir de 2003, d’un régime semi-dictatorial islamo-conservateur conduit par Recep Tayyip Erdogan replace le Patriarche de Constantinople dans la position précaire de ses prédécesseurs sous le joug Islamique.
L’aventure de ce qui aurait dû être le Grand et Saint Concile Panorthodoxe en est un exemple. Devant se tenir à Nicée -symbole fort à cause du Ier concile oecuménique- Erdogan « pour des raisons de sécurité » interdit le lieu. Le concile se tiendra en Crête. Et sera un échec, prélude au schisme Russe causé par les immixions de Constantinople en Ukraine
L’Eglise de Russie impose son autocéphalie au Patriarche de Constantinople dès 1589. Elle est jusqu’au XXe siècle la grande puissance du monde orthodoxe avant de subir soixante douze ans de régime communiste.
Les divers mouvements qui agitent le monde orthodoxe et les réactions qu’ils provoquent sont à observer en tenant compte de ce contexte. Au-delà des questions de pouvoir -si présentes bien sûr- la question qui est posée est bien celle de la nature profonde, de l’orthodoxie. C’est l’essence même de l’Orthodoxie comme communion synodale d’Eglises autonomes qui est en jeu.
Quelle est l’essence fondamentale de l’Eglise Orthodoxe ? Lire la suite »
Sommaire
UNE TEMPETE SIGNIFICATIVE [1]
R.P. Alexandre SCHMEMANN [2]
Ecrit en 1971 à l’occasion du 30° anniversaire de l’autocéphalie de « L’Église Orthodoxe en Amérique »
Le père Schmemann se propose ensuite « d’examiner la nature et les causes de la tempête qu’elle a provoquée, ainsi que les motifs profonds, parfois inconscients, que cachent ces réactions passionnées. »
Il propose d’abord quelques repères :
C’est à la lumière de cette tradition, qu’on peut « lire » le véritable sens des strates suivantes :
Les évêques locaux, à l’instar des gouverneurs civils, se sont transformés peu à peu en représentants, voire délégués, d’un pouvoir central, c’est-à dire du Patriarche et de son Synode permanent.
La conquête des provinces byzantines par les Arabes, les Turcs, l’invasion latine de 1204, le défi des Slaves, au Nord, etc.… font qu’en pratique Byzance devient un État grec, relativement petit et faible. Les nations entrées dans sa zone d’influence politique, religieuse et culturelle (Bulgares, Serbes et, plus tard, Russes) nées de la vision byzantine, se mettent à s’approprier sa vision théocratique.
« Malgré la chute de Byzance en 1453, l’idée islamique de la « nation-religion » (Milet) a garanti pour tout le monde byzantin, soumis à cette époque à la domination turque, la continuation de la tradition « impériale ».
Il était naturel aussi que l’explosion ait lieu en Amérique.
« Presque toutes les Églises orthodoxes sont, à des degrés divers, victimes d’un nationalisme hypertrophié et se réfèrent exclusivement au « précédent » national dans l’histoire de l’Église.
« La première difficulté vient des façons différentes de comprendre la place et de la fonction du Patriarche œcuménique dans l’Eglise orthodoxe. Toutes les Églises orthodoxes, sans exception, lui accordent la primauté, mais entre les Églises grecques et les autres il existe des différences substantielles dans la compréhension de cette primauté. »
Le P. Schemann après une longue analyse historique en arrive à cette compréhension de la manière « grecque » de considérer l’autocéphalie : « Par conséquent, même aujourd’hui, les hiérarques grecs ne comprennent guère le principe d’autocéphalie, qui constitue le fondement de l’organisation actuelle de l’Église. Ils ne le comprennent ni dans son principium, c’est-à-dire le droit d’accorder l’autocéphalie, ni dans sa modalité, c’est-à-dire dans ses implications pour les relations entre les Églises. »
UNE TEMPETE SIGNIFICATIVE Lire la suite »
1.De la crise ; 2.De la sexualité ; 3.Du péché et du crime ; 4.Du père et de la mère ; 5.Du pouvoir ; 6.Du scandale ; 7.De l’exemplarité ; 8.De l’urgence ; 9.Du catholicisme ; 10.De l’avenir
Au-delà du ton incisif, voire polémique, les analyses sont, hélas, pertinentes ! Les questions sont de vraies questions que l’Eglise Catholique doit impérativement affronter et solutionner. La faillite de notre système catholique romain appelle un renouvellement total de la manière de penser et de vivre l’Eglise, sous peine de sclérose et/ou de disparition.
Il est remarquable que le catholicisme se développe le plus dans la société les moins instruites. Cela devrait poser question. Non sur la validité du message, mais sur la manière dont l’Eglise Catholique Romaine -et pas seulement elle- propose de le vivre concrètement ad intra comme ad extra.
(Voir en complément un article du Bulettin Théologique n° 13 du Centre Théologique Universitaire de Rouen
Christine Pedotti est écrivain, éditrice et journaliste catholique. Licenciée en histoire et diplômée de Sciences PO, licenciée en théologie à l’institut catholique de Paris, elle entre à Bayard presse où elle écrit pour Grain de soleil. Elle fonde Enfance Chrétienne, née de la fusion des éditions Mâme et Fleurus. Elle est la cheville ouvrière des encyclopédies Théo. Elle est rédactrice en chef de Témoignage chrétien et a coordonné la rédaction de « Jésus. L’encyclopédie » publiée sous la direction de Joseph Doré chez Albin Michel en 2017.
« Byzance et la primauté romaine«
La primauté romaine reste le principal obstacle au rapprochement entre l’Eglise Catholique et l’Eglise Orthodoxe. La division politique, les querelles théologiques exacerbées, les questions ecclésiologiques sans doute plus profondes vont conduire à des positions qui se rapprocheront avant de diverger, après 1204, dans des polémiques plus politiques que religieuses (Introduction)
Tant que le siège du pouvoir impérial est à Rome, la primauté de siège apostolique romain ne fait pas débat. Le « principe d’accommodement » à la division politique de l’empire est une réalité depuis les apôtres eux-mêmes (Chap.1). Mais à partir du transfert de la capitale de Rome à Constantinople (330) les différences de vécu vont avoir des effets polémiques sur les rapports entre l’Eglise de Rome et l’Eglise de Constantinople. C’est à cette période (IV°s) que va être affirmée l’origine pétrinienne du siège romain, en attribuant au fondateur le rôle de « premier évêque » -ce qui est abusif.
Dans l’Orient, ce « principe d’apostolicité » sera aussi l’utilisé, en réaction à son utilisation continue par Rome dans ses efforts pour lui imposer sa suprématie .
Les peurs et les incompréhensions -et même les procès d’intention- font que le synode de Constantinople en 381 et surtout le canon XXVIII du concile de Chalcédoine[1] en 451 sont vivement questionnés par Rome comme dangereux pour l’unité de l’Eglise et la primauté du siège romain (Chap.2)
Le schisme d’Accace (484-519) (chap.3) qui parraine un compromis avec les monophysites (Hénoticon) va provoquer chez le Pape Gélase une réaction très vive : non seulement il refuse de reconnaitre le canon XXVIII de Chalcédoine, mais il affirme la juridiction de Rome sur toute l’Eglise, ce qui est parfaitement inacceptable pour Constantinople qui veut bien reconnaitre la primauté de Rome, mais entend conserver son autonomie. Le Pape Hormisdas et l’Empereur Justinien vont débloquer la situation en publiant le « libellus Homisdae » ou l’Eglise de Rome est reconnue comme: le « Siège apostolique, [où] la religion catholique a toujours été immaculée » et où « persiste la totale et la vraie force de la religion chrétienne«
L’empereur Justinien qui est le grand artisan de cette nouvelle entente souhaite une réharmonisation de l’Empire entre Rome et Constantinople en plaçant quasiment à égalité comme don divin « sacerdotium et impérium ». Mais les invasions et la perte de la domination maritime vont mettre à mal l’œuvre de Justinien, provoquer une rupture dans les communications de tous ordres. Les idées, les intérêts divergent : Constantinople, confrontée à l’envahisseur Perse et Arabe, se recentre sur sa culture hellénistique et orientale, alors que l’occident confronté aux Germains va tenter de les christianiser mais aussi va intégrer une partie de leurs traditions. (Chap.4)
Les crises des VII° et VIII°s (chap.5): monothélisme -avec comme conséquences l’arrestation du Pape par l’Empereur et sa mort en exil- synode ‘in trullo » (692), dont certains aspect sont refusés par l’Eglise de Rome[2]; confirment un éloignement progressif des conceptions de la discipline de l’Eglise. Si la conclusion de la crise iconoclaste permet au Pape de réaffirmer la primauté romaine, sa lettre qui est lue au concile Nicée II (787) est soigneusement censurée de tout ce qui est revendication romaine de primauté juridique.
L’acceptation du principe d’apostolicité par les Eglises d’Orient va conduire à un renouveau de l’idée Pentarchique[3] au VIII° et IX°s (Chap.6), ce qui n’impliquait pas une revendication d’égalité des Sièges et ne remettait pas en cause la primauté romaine. Même au cours du conflit qui l’oppose à Rome, le Patriarche Photius ne remet pas en cause la primauté romaine, au contraire.
La crise, -les crises- du XI°s (chap.7) vont mettre à mal une entente doctrinale orient-occident si difficilement réalisée. Avec l’avènement d’un pouvoir germanique fort en occident, les « grecs » sont perçus comme des étrangers, alors que Byzance conserve l’idée d’une unité de l’Empire Romain qui, de fait, n’existe plus. Ce déséquilibre encore masqué va se révéler au grand jour avec les conquêtes par les Normands des territoires byzantins d’Italie (X° et XI°s). Ensuite tout est bon à querelle: différences d’usage, de discipline ecclésiastique, de théologie. Même les tentatives d’alliance contre les Normands tournent à la querelle. La bulle d’excommunication contre le Patriarche de Constantinople (1054) n’est que la conséquence d’une impossibilité de se comprendre.
La prise de Constantinople par les armées de la 4eme croisade (chap.8) et la création d’un empire latin avec un patriarche latin à la tête de l’Eglise grecque, va conduire les « grecs » sur une position défensive qui deviendra une opposition totale et mettra fin à toute possibilité d’entente.
Le bulletin théologique du CTU est maintenant disponible aussi en ligne
Lettre à ma belle fille catholique pour lui expliquer le
protestantisme
« Dans ce beau texte sous forme d’adresse à sa belle-fille, il propose de dévoiler les spécificités de la foi protestante, et ce qui la différencie du catholicisme. Il retrace à la fois les principes, l’implantation puis l’histoire du protestantisme en France et son importance, souvent méconnue. Il montre également l’actualité et la pertinence de la foi protestante, ses points de convergence et parfois de divergence avec la foi catholique, et comment les deux traditions peuvent se nourrir l’une de l’autre. »
C’est un petit livre (106 pages de texte) que tous les catholiques français devraient lire. C’est non seulement intelligent, mais c’est chaleureux, clair, et profondément imprégné d’affection pour l’église catholique sans renier en rien sa manière protestante d’exprimer sa foi.
C’est aussi une vraie leçon d’œcuménisme qui cherche dans l’autre le supplément de richesse et non le « defectus » supposé.
C’est édité chez Labor et Fides et ça coute 14€
C’est peu pour devenir intelligent !
Sommaire Contributions théologiques
Spiritualité
Actualités des livres
Sitographie et Bibliographie: Autour de la canonisation de Mère Teresa
(Paul Paumier)
Listes des auteurs |
Dans la ligne du colloque de l’ACONor : « Découverte et actualité des Eglises Orthodoxes: unité et diversité » qui s’est tenu à Caen du 15 au 17 novembre dernier, je vous propose ce numéro 243 de la revue « Contacts: revue française de l’orthodoxie » qui reprends les actes du colloque du 18 au 20 octobre 2012 organisé au Collège des Bernardins à Paris par l’ Institut de théologie orthodoxe St Serge à Paris et le Centre œcuménique de l’Université catholique de Leuwen en Belgique.
Bien que vieux de deux ans déjà il comporte un double intérêt: éclairer les problématiques de ce prochain Grand et Saint Concile Panorthodoxe tant par des théologiens orthodoxes que par des apports de théologiens catholiques.
Un chapitre particulièrement intéressant est celui sur les relations œcuméniques des Eglises orthodoxes. Il met le doigt sur deux points particulièrement importants: le fait que les accords signés par « l’Eglise Orthodoxe » ne sont pas forcément reçus par les Eglises Orthodoxes dans leur diversité; et le second par le fait que -de même que l’Eglise Catholique pour elle-même- les Orthodoxes assimilent facilement l’Eglise à l’Eglise Orthodoxe. (Nature et mission de l’Eglise (2005). Je vois bien par l’expérience -en tant que catholique romain, les Eglises de la réforme n’ayant pas cette position totalitaire- combien il est nous est difficile de regarder « autrement » la réalité de ce qu’est l’Eglise. Et pourtant nous ne pourrons en faire l’économie si nous voulons exprimer l’ Eglise du Christ autrement que par une théologie -implicite ou explicite- du retour à la « vraie » Eglise (qui ne saurait être que la nôtre bien sûr !)
Geo
Pour se procurer la revue suivre le lien: Contacts
Il y a des livres qui sonnent comme des évidences. Ce fut le cas pour moi avec le livre du Pasteur Birmelé » l’horizon de la grâce » et il en est de même avec ce livre de Bernars Sesboüé s.j. Théologiens réputés l’un et l’autre dans leurs Eglises respectives on sent le même souffle, le même appel, la même certitude: ce chrétien d’une autre Eglise qui est mon frère, Dieu me donne d’abord à l’aimer, ensuite à le comprendre et enfin à chercher ce qui nous met en chemin, l’un avec l’autre, vers le Seigneur: non pas tant pour chercher à établir une vérité qui nous est commune, que pour recevoir notre vérité et notre unité de celui qui, seul, est la Voie, la Vérité, et la Vie.
Ce livre est le fruit d’un engagement de plus de trente ans au Groupe des Dombes et dans diverses commissions officielles de dialogue œcuménique en France et au plan international.
Ce livre est trouvable en ligne.
L’Église – Vers une vision commune
Istina 014-2/3 :
DU CŒUR DE L’HOMME AU CORPS DE L’ÉGLISE : LE BAPTÊME DANS L’ESPRIT SAINT
BULLETIN THEOLOGIQUE
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Dieu ne choisit pas les gens parfaits et capables pour sa mission ! Il les rend capables en les appelant !
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.Lorsqu’on lit vraiment la Bible, on se rend compte que les témoins de la foi ne sont pas des personnes parfaites, lisses, compétentes et sans défauts. Elles ont acceptés simplement de suivre Dieu tant bien que mal, de se laisser façonner par Lui et aussi pardonner pour leurs erreurs de parcours.
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.Et si plutôt qu’écrire un livre de plus dans la Bible Dieu voulait t’utiliser ? Tu accepterais de répondre à son appel pour que le Royaume de Dieu, d’amour et de paix soit davantage répandu et connu dans notre monde ?
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.Dieu t’appelle parce qu’Il est le premier à croire en toi. Ta vie à un potentiel…de malade !
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Tous sont appelés… Lire la suite »
Sommaire
L’œcuménisme est la recherche de l’unité des chrétiens. Les dialogues entre les Eglises sont un des moyens de cette unité mais est-ce le seul ? L’unité des chrétiens n’est pas nécessairement l’unité des Eglises. Certes la recherche de consensus de plus en plus fins est non seulement souhaitable et nécessaire[1] mais ne résume pas tout.
Je pense même que la diversité de nos Eglises (à condition que ce soit une diversité réconciliée) est une vraie chance et une vraie richesse que nous avons encore à découvrir. C’est sur ce modèle[2] qu’a été créé la Communion des Eglises Protestantes en Europe (CEPE)[3] au sein du protestantisme.
Il faut bien reconnaître que c’est d’une démarche plus pesante que l’Eglise Catholique avance sur ce chemin. Mais elle avance… tirée par le Pape François qui pose des gestes nécessaires que certains trouvent sans doute (trop) audacieux…et qui sont parfois ambigus[4]
Il serait sans doute bon de se souvenir que la bataille autour de termes controversés de Vatican II (comme le fameux « subsistit in ») qui ont été interprété à postériori par certains théologiens conservateurs (comme le deviendra le Cardinal Ratzinger en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et en tant que Pape Benoit XVI), sont affirmés dans leur sens le plus restrictif[5], en trahison complète de la volonté des Pères conciliaires[6] et de l’explication beaucoup plus nuancée de Jean-Paul II dans l’encyclique « Ut unum sint »[7]
Si « en l’Eglise Catholique subsiste l’unique Eglise du Christ », c’est clairement indiquer qu’elle n’est pas la seule, même si elle l’est parfaitement. Les Eglises orthodoxes et les Eglises d’Orient sont, elles aussi, des Eglises originelles. Et les différentes Eglises issues de réformes depuis le XVI° siècle enseignent la foi reçue des Apôtres. Et même parfois de façon plus radicale que nos « vieilles » Eglises.
Il reste un pas essentiel à faire pour l’Eglise Catholique : cesser de se croire au fond la « seule » Eglise véritable, et sans renier le magistère d’unité du pape tel qu’il a été vécu dans les premiers siècles chrétiens, admettre qu’elle est une confession de la foi chrétienne éminente certes, mais pas la seule.
On ne peut pas faire l’unité avec des frères que l’on traite comme des inférieurs accablés de soi-disantes « déficiences » mais bien avec des pairs, des égaux.
C’est une même foi qui nous unit : être chrétien c’est -au minimum- se référer à l’auto-révélation de Dieu en et par Jésus-Christ, mort et ressuscité, retourné vers le Père, à sa médiation exclusive pour le salut, et au fait qu’il se communique à nous par sa Parole dans la bible et les sacrements du baptême et du repas du Seigneur (qu’on l’appelle Divine Liturgie, Eucharistie, ou Sainte Cène) au moins.
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« Nous avons été tous baptisés dans un seul esprit et dans un seul corps. Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et nous avons été abreuvés d’un seul Esprit » (1Cor. 12,13)
Après la résurrection les Ecritures montrent Jésus qui envoie ses disciples en mission pour enseigner et baptiser. Et des avancées importantes de compréhension partagée ont été réalisée à la conférence du Conseil Œcuménique des Eglises en 1982 à Lima par le document BEM (Baptême, Eucharistie, Ministère) de « Foi et Constitution »[8]
Pratiquement toutes les Églises chrétiennes reconnaissent la valeur et la validité du baptême des autres Églises grâce à de nombreuses et fructueuses discussions œcuméniques. La reconnaissance mutuelle est établie notamment entre l’Église catholique, l’Église anglicane et les Églises luthéro-réformées et méthodiste.
Par contre la situation est plus complexe avec les Baptistes qui ne reconnaissent pas le baptême des petits enfants[9]. Cependant dans la pratique des accords locaux existent comme en Suisse [10] et le dialogue progresse[11]
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Pareillement, pour le Repas du Seigneur. La notion de « présence réelle[12] » mérite mieux que les idées toutes faites et répétées à l’envi.
Quelle compréhension chaque Eglise a de la présence du Seigneur dans la célébration liturgique de la Divine Liturgie, Eucharistie, ou Sainte Cène ? Les convergences sont plus nombreuses qu’on le croit, même si les vocabulaires sont piégeant. Les concepts demandent à être éclairés et confrontés. La « présence symbolique » des Eglises évangéliques, la présence réelle telle qu’envisagée par les Eglises de la CEPE sont-elles si éloignées en fait de la présence réelle sous un mode non physique ? La transsubstantiation si chère à l’Eglise catholique est-elle la meilleure façon de parler du mode de présence de Jésus-Christ dans l’eucharistie étant donné qu’elle se base sur des principes de physique aristotélicienne que l’on sait aujourd’hui fondamentalement faux et que le physicisme est repoussé par la théologie catholique ?
La recherche de l’Unité des Chrétiens passe par ces deux chantiers. Ils sont nécessaires pour qu’un accueil au Repas du Seigneur puisse se réaliser de manière ordinaire. La réalisation d’une supra-Eglise qui engloberait tout n’est pas nécessaire et serait même -à mon avis- un appauvrissement.
Il n’est pas nécessaire d’avoir un même évêque pour communier à la même table. Il faut reconnaître dans le pain et le vin, mangé et bu, la présence du Seigneur réalisée selon sa parole. (Lc 22,17-20). Les Eglises orthodoxes sont diverses et se reconnaissent entre elles en communion. La Concorde de Leuenberg unit les Eglises protestantes d’Europe qui restent diverses mais en communion de chaire et d’autel au minimum.
Ce qui nous unit est une même foi en Jésus-Christ qui par amour pour nous est mort et ressuscité, est retourné vers le Père, et qui nous libère du péché. Les évêques, successeur dans la foi des apôtres étaient douze et Pierre avait une fonction d’unité[13], jusqu’à ce que l’orgueil confessionnel, la volonté de puissance (et je pourrai citer en plus les six autres péchés capitaux) nous aient séparés.
Les théologies particulières, parfois (souvent !) volontairement antagonistes, ont été un formidable moyen d’exclusion des uns par les autres. Elles peuvent devenir une richesse. Elles le sont déjà. Les dialogues engagés en sont les prémisses.
Tous nous avons à travailler pour le Seigneur. Pas pour nos « chapelles » : « Quand l’un déclare : « Moi, j’appartiens à Paul, » l’autre : « Moi à Apollos, » n’agissez-vous pas de manière tout humaine ? Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs par qui vous avez été amenés à la foi ; chacun d’eux a agi selon les dons que le Seigneur lui a accordés. Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui faisait croître. Ainsi celui qui plante n’est rien, celui qui arrose n’est rien : Dieu seul compte, lui qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose, c’est tout un, et chacun recevra son salaire à la mesure de son propre travail. Car nous travaillons ensemble à l’œuvre de Dieu, et vous êtes le champ de Dieu, la construction de Dieu » (1Co 3,4-9)
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Geo |
ET SI ON SE TROMPAIT D’UNITE ? Lire la suite »
Homélie du Père François Michon, supérieur général de la Communauté du Chemin Neuf, pendant l’office pour l’unité à l’abbaye de Hautecombe, le 16 avril 2020.
Gn 1,26-28 : « Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. » Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! » Dominer et soumettre : dans la genèse ces deux verbes soulignent la ressemblance de l’Homme avec Dieu. Ce n’est pas un permis d’abuser ![1]
Le pape François, dans l’introduction de son encyclique « Laudato Si » redit cette vérité : « Laudato si’, mi’ Signore », – « Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ». Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter. »[2]
Nous sommes créés libres et responsable de la manière dont nous utilisons et prenons soin de la terre.
Bêtise et péché Lire la suite »
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Protestinfo est une agence de presse spécialisée dans l’actualité des Églises réformées de Suisse romande. Elle diffuse une information libre et loyale touchant également aux questions d’éthique, de société et de spiritualité.
Si le terme employé fait débat et est maladroit, la teneur des réactions est plutôt intéressante dans sa modération.
Il n’en reste pas moins qu’il serait plus que temps que mon Eglises arrête de dire les choses du 21°siècle avec les mots du 16° siècle, surtout s’ils ont été vecteur de division.
Geo
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L’annonce a été faite le 20 mars, dans le contexte de crise sanitaire extrême que connaît en particulier l’Italie. Par voie de décret, le Vatican a annoncé que l’Église catholique accordait l’indulgence plénière aux malades du coronavirus sous certaines conditions. Une déclaration qui n’a pas manqué d’indigner nombre de protestants, qui ont relayé l’info sur les réseaux sociaux avec la plus vive consternation.
«Encore une fois, je me suis dit: « L’Église catholique en est encore là? » Encore à faire de Dieu un comptable qui récompense chacun, chacune selon ses bonnes ou mauvaises actions? Encore à s’arroger le pouvoir d’influencer le jugement de Dieu», confie Olivier Bauer, théologien réformé. Charlotte Kuffer, l’ancienne présidente de l’Église protestante de Genève, qui se dit «profondément attachée à la communion des Églises chrétiennes, exprime également sa «désespérance de protestante, de ne pouvoir partager une compréhension du pardon qui se nourrisse du « sola gratia » qui mette en avant l’amour de Dieu sans condition.» Chez les protestants, le pardon est en effet accordé par la seule grâce de Dieu, par le moyen de la foi.
La déclaration aurait-elle dès lors réveillé les divergences théologiques entre les deux confessions? «La question des indulgences est un des points majeurs de décrochage entre les deux Églises et contre laquelle les réformateurs se sont battus», rappelle l’historien du christianisme Michel Grandjean. «Or l’un des problèmes est que la majorité des protestants comme des catholiques ne comprennent pas vraiment de quoi il s’agit; ils confondent pardon et indulgence.»
Pour Jean-Marie Brandt, ancien président de la Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud, «il n’y a pas de confusion possible. Le pardon ne vient que de Dieu. L’indulgence, quant à elle, vise à réconcilier la personne avec elle-même et sa communauté.» Le théologien Jean-Baptiste Lipp, président de la Conférence des Églises réformées romandes (CER), invoque également l’existence d’un «malentendu»: «Il ne s’agit pas de remettre en question la théologie de la grâce, sur laquelle luthériens et catholiques se sont accordés en 1999.» Pourtant, estime-t-il, «probablement que les catholiques jouent sur cette ambiguïté…»
Face aux réactions des protestants, Jean-Marie Brandt admet regretter «un manque de précaution de la part des autorités vaticanes: elles auraient pu anticiper les réactions des autres confessions en rédigeant un communiqué plus clair». Cela aurait-il suffi? Pas sûr, car restent les conditions auxquelles sont soumis les fidèles pour bénéficier de ces indulgences.
«L’intention de rejoindre les malades auxquels on n’a plus accès est belle dans l’intention, on voudrait la respecter, mais les modalités ont de quoi nous désarçonner», énonce le théologien réformé Christophe Chalamet. Outre l’injonction de réciter diverses prières et invocations à la Vierge Marie, accompagnées sous recommandation d’un chapelet ou crucifix, c’est le minutage de la lecture de la Bible qui a choqué les protestants. En effet, la Pénitencerie apostolique accorde l’indulgence plénière «à ceux qui s’adonnent à la lecture de la Sainte Écriture pendant au moins une demi-heure». Si les réformateurs pourraient se réjouir de cette appel soutenu à lire la Bible, il n’en reste pas moins que, «même s’il n’y a pas de monnaie trébuchante, on est quand même dans le registre du donnant-donnant», s’indigne Christophe Chalamet.
L’historien Michel Grandjean souligne néanmoins qu’ici «les conditions sont réduites au minimum», contrairement à ce qui a pu être requis à d’autres époques (argent, pèlerinage, etc.). «Cela donne l’impression d’une entreprise qui propose un discount – c’est quasiment les soldes», ironise-t-il. Olivier Bauer se veut plus critique: «Sous couvert de compassion, la Pénitencerie apostolique sous l’autorité du souverain pontife profite de l’épidémie de Covid-19 pour tenter de réaffirmer un pouvoir qui lui échappe.» Au contraire, répond Jean-Marie Brandt: «Le pape renonce ainsi au rôle d’intermédiaire de l’Église, et invite à la responsabilité directe entre le Créateur et sa créature» – l’essence même de la théologie réformée.
Du côté de l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS), on se veut plus accueillant. «Le pape n’invente pas de nouveaux critères, les décrets correspondent à la doctrine et aux normes juridiques de l’Église catholique. Le Vatican ne propose pas de marchandage ni ne distribue de billets à prix réduit pour le Royaume des cieux, mais réagit à une situation dramatique», insiste Frank Mathwig, chargé des questions théologiques et éthiques au sein de l’institution.
«Certes, cette déclaration nous laisse un petit goût de rebouilli du 16e siècle», atteste Jean-Baptiste Lipp. «Mais face à l’épreuve, chaque Église dispose d’une pharmacie de trésors spirituels pour accompagner ses fidèles. Il est donc normal qu’elle les utilise.»
«Après de telles déclarations, on se sent un peu étrangers les uns aux autres», confie pour sa part Christophe Chalamet. «Mais il ne faudrait pas oublier l’intention derrière ces pratiques d’un autre âge, qui est de rejoindre les personnes en souffrance, là où elles se trouvent», ajoute-t-il. «C’est ça l’essentiel.» «Cet appel aux catholiques devrait peut-être aussi nous inviter à renouer avec ce qui, dans notre tradition réformée, peut nous aider et nous relier à la Source», estime par ailleurs le président de la CER. «Car si l’amour de Dieu est universel, est-ce que je tends la main vers ce qui m’est offert?»
Des désaccords théologiques perdureront encore entre les deux confessions, mais «c’est dans la solidarité avec les malades, les mourants, ceux qui les aident et leurs familles que l’œcuménisme se révèle le plus efficace», rappelle le théologien de l’EERS. «L’œcuménisme est un long chemin, encore jonché de grosses pierres qui nous déstabilisent», enchaîne Charlotte Kuffer: «La pratique œcuménique de terrain, à travers notamment du travail des aumôniers, est ce que les chrétiens ont de plus précieux.»
article sur le site: https://www.protestinfo.ch/eglises/2020/03/pardon-indulgences-et-coronavirus-oecumenisme-eglise-catholique-theologie-luther
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