1.De la crise ; 2.De la sexualité ; 3.Du péché et du crime ; 4.Du père et de la mère ; 5.Du pouvoir ; 6.Du scandale ; 7.De l’exemplarité ; 8.De l’urgence ; 9.Du catholicisme ; 10.De l’avenir
Au-delà du ton incisif, voire polémique, les analyses sont, hélas, pertinentes ! Les questions sont de vraies questions que l’Eglise Catholique doit impérativement affronter et solutionner. La faillite de notre système catholique romain appelle un renouvellement total de la manière de penser et de vivre l’Eglise, sous peine de sclérose et/ou de disparition.
Il est remarquable que le catholicisme se développe le plus dans la société les moins instruites. Cela devrait poser question. Non sur la validité du message, mais sur la manière dont l’Eglise Catholique Romaine -et pas seulement elle- propose de le vivre concrètement ad intra comme ad extra.
(Voir en complément un article du Bulettin Théologique n° 13 du Centre Théologique Universitaire de Rouen
Christine Pedotti est écrivain, éditrice et journaliste catholique. Licenciée en histoire et diplômée de Sciences PO, licenciée en théologie à l’institut catholique de Paris, elle entre à Bayard presse où elle écrit pour Grain de soleil. Elle fonde Enfance Chrétienne, née de la fusion des éditions Mâme et Fleurus. Elle est la cheville ouvrière des encyclopédies Théo. Elle est rédactrice en chef de Témoignage chrétien et a coordonné la rédaction de « Jésus. L’encyclopédie » publiée sous la direction de Joseph Doré chez Albin Michel en 2017.
“Byzance et la primauté romaine“
La primauté romaine reste le principal obstacle au rapprochement entre l’Eglise Catholique et l’Eglise Orthodoxe. La division politique, les querelles théologiques exacerbées, les questions ecclésiologiques sans doute plus profondes vont conduire à des positions qui se rapprocheront avant de diverger, après 1204, dans des polémiques plus politiques que religieuses (Introduction)
Tant que le siège du pouvoir impérial est à Rome, la primauté de siège apostolique romain ne fait pas débat. Le “principe d’accommodement” à la division politique de l’empire est une réalité depuis les apôtres eux-mêmes (Chap.1). Mais à partir du transfert de la capitale de Rome à Constantinople (330) les différences de vécu vont avoir des effets polémiques sur les rapports entre l’Eglise de Rome et l’Eglise de Constantinople. C’est à cette période (IV°s) que va être affirmée l’origine pétrinienne du siège romain, en attribuant au fondateur le rôle de “premier évêque” -ce qui est abusif.
Dans l’Orient, ce “principe d’apostolicité” sera aussi l’utilisé, en réaction à son utilisation continue par Rome dans ses efforts pour lui imposer sa suprématie .
Les peurs et les incompréhensions -et même les procès d’intention- font que le synode de Constantinople en 381 et surtout le canon XXVIII du concile de Chalcédoine[1] en 451 sont vivement questionnés par Rome comme dangereux pour l’unité de l’Eglise et la primauté du siège romain (Chap.2)
Le schisme d’Accace (484-519) (chap.3) qui parraine un compromis avec les monophysites (Hénoticon) va provoquer chez le Pape Gélase une réaction très vive : non seulement il refuse de reconnaitre le canon XXVIII de Chalcédoine, mais il affirme la juridiction de Rome sur toute l’Eglise, ce qui est parfaitement inacceptable pour Constantinople qui veut bien reconnaitre la primauté de Rome, mais entend conserver son autonomie. Le Pape Hormisdas et l’Empereur Justinien vont débloquer la situation en publiant le “libellus Homisdae” ou l’Eglise de Rome est reconnue comme: le “Siège apostolique, [où] la religion catholique a toujours été immaculée” et où “persiste la totale et la vraie force de la religion chrétienne“
L’empereur Justinien qui est le grand artisan de cette nouvelle entente souhaite une réharmonisation de l’Empire entre Rome et Constantinople en plaçant quasiment à égalité comme don divin “sacerdotium et impérium”. Mais les invasions et la perte de la domination maritime vont mettre à mal l’œuvre de Justinien, provoquer une rupture dans les communications de tous ordres. Les idées, les intérêts divergent : Constantinople, confrontée à l’envahisseur Perse et Arabe, se recentre sur sa culture hellénistique et orientale, alors que l’occident confronté aux Germains va tenter de les christianiser mais aussi va intégrer une partie de leurs traditions. (Chap.4)
Les crises des VII° et VIII°s (chap.5): monothélisme -avec comme conséquences l’arrestation du Pape par l’Empereur et sa mort en exil- synode ‘in trullo” (692), dont certains aspect sont refusés par l’Eglise de Rome[2]; confirment un éloignement progressif des conceptions de la discipline de l’Eglise. Si la conclusion de la crise iconoclaste permet au Pape de réaffirmer la primauté romaine, sa lettre qui est lue au concile Nicée II (787) est soigneusement censurée de tout ce qui est revendication romaine de primauté juridique.
L’acceptation du principe d’apostolicité par les Eglises d’Orient va conduire à un renouveau de l’idée Pentarchique[3] au VIII° et IX°s (Chap.6), ce qui n’impliquait pas une revendication d’égalité des Sièges et ne remettait pas en cause la primauté romaine. Même au cours du conflit qui l’oppose à Rome, le Patriarche Photius ne remet pas en cause la primauté romaine, au contraire.
La crise, -les crises- du XI°s (chap.7) vont mettre à mal une entente doctrinale orient-occident si difficilement réalisée. Avec l’avènement d’un pouvoir germanique fort en occident, les “grecs” sont perçus comme des étrangers, alors que Byzance conserve l’idée d’une unité de l’Empire Romain qui, de fait, n’existe plus. Ce déséquilibre encore masqué va se révéler au grand jour avec les conquêtes par les Normands des territoires byzantins d’Italie (X° et XI°s). Ensuite tout est bon à querelle: différences d’usage, de discipline ecclésiastique, de théologie. Même les tentatives d’alliance contre les Normands tournent à la querelle. La bulle d’excommunication contre le Patriarche de Constantinople (1054) n’est que la conséquence d’une impossibilité de se comprendre.
La prise de Constantinople par les armées de la 4eme croisade (chap.8) et la création d’un empire latin avec un patriarche latin à la tête de l’Eglise grecque, va conduire les “grecs” sur une position défensive qui deviendra une opposition totale et mettra fin à toute possibilité d’entente.
Le bulletin théologique du CTU est maintenant disponible aussi en ligne
Lettre à ma belle fille catholique pour lui expliquer le
protestantisme
“Dans ce beau texte sous forme d’adresse à sa belle-fille, il propose de dévoiler les spécificités de la foi protestante, et ce qui la différencie du catholicisme. Il retrace à la fois les principes, l’implantation puis l’histoire du protestantisme en France et son importance, souvent méconnue. Il montre également l’actualité et la pertinence de la foi protestante, ses points de convergence et parfois de divergence avec la foi catholique, et comment les deux traditions peuvent se nourrir l’une de l’autre.”
C’est un petit livre (106 pages de texte) que tous les catholiques français devraient lire. C’est non seulement intelligent, mais c’est chaleureux, clair, et profondément imprégné d’affection pour l’église catholique sans renier en rien sa manière protestante d’exprimer sa foi.
C’est aussi une vraie leçon d’œcuménisme qui cherche dans l’autre le supplément de richesse et non le “defectus” supposé.
C’est édité chez Labor et Fides et ça coute 14€
C’est peu pour devenir intelligent !
Sommaire Contributions théologiques
Spiritualité
Actualités des livres
Sitographie et Bibliographie: Autour de la canonisation de Mère Teresa
(Paul Paumier)
Listes des auteurs |
La miséricorde s’y exprime comme “le rapport de la justice avec l’amour”(n°5) “la fidélité du père à sois-même est totalement centrée sur l’humanité du fils perdu, sa dignité” (n°6)
La miséricorde comme Amour qui pardonne et restaure trouve son sommet et son accom!plissement dans la passion, la résurection et l’ascension de Jésus-Christ.
Dans la ligne du colloque de l’ACONor : “Découverte et actualité des Eglises Orthodoxes: unité et diversité” qui s’est tenu à Caen du 15 au 17 novembre dernier, je vous propose ce numéro 243 de la revue “Contacts: revue française de l’orthodoxie ” qui reprends les actes du colloque du 18 au 20 octobre 2012 organisé au Collège des Bernardins à Paris par l’ Institut de théologie orthodoxe St Serge à Paris et le Centre œcuménique de l’Université catholique de Leuwen en Belgique.
Bien que vieux de deux ans déjà il comporte un double intérêt: éclairer les problématiques de ce prochain Grand et Saint Concile Panorthodoxe tant par des théologiens orthodoxes que par des apports de théologiens catholiques.
Un chapitre particulièrement intéressant est celui sur les relations œcuméniques des Eglises orthodoxes. Il met le doigt sur deux points particulièrement importants: le fait que les accords signés par “l’Eglise Orthodoxe” ne sont pas forcément reçus par les Eglises Orthodoxes dans leur diversité; et le second par le fait que -de même que l’Eglise Catholique pour elle-même- les Orthodoxes assimilent facilement l’Eglise à l’Eglise Orthodoxe. (Nature et mission de l’Eglise (2005). Je vois bien par l’expérience -en tant que catholique romain, les Eglises de la réforme n’ayant pas cette position totalitaire- combien il est nous est difficile de regarder « autrement » la réalité de ce qu’est l’Eglise. Et pourtant nous ne pourrons en faire l’économie si nous voulons exprimer l’ Eglise du Christ autrement que par une théologie -implicite ou explicite- du retour à la « vraie » Eglise (qui ne saurait être que la nôtre bien sûr !)
Geo
Pour se procurer la revue suivre le lien: Contacts
Il y a des livres qui sonnent comme des évidences. Ce fut le cas pour moi avec le livre du Pasteur Birmelé ” l’horizon de la grâce ” et il en est de même avec ce livre de Bernars Sesboüé s.j. Théologiens réputés l’un et l’autre dans leurs Eglises respectives on sent le même souffle, le même appel, la même certitude: ce chrétien d’une autre Eglise qui est mon frère, Dieu me donne d’abord à l’aimer, ensuite à le comprendre et enfin à chercher ce qui nous met en chemin, l’un avec l’autre, vers le Seigneur: non pas tant pour chercher à établir une vérité qui nous est commune, que pour recevoir notre vérité et notre unité de celui qui, seul, est la Voie, la Vérité, et la Vie.
Ce livre est le fruit d’un engagement de plus de trente ans au Groupe des Dombes et dans diverses commissions officielles de dialogue œcuménique en France et au plan international.
Oui, la dynamique œcuménique est une dynamique de conversion: elle nous
change et elle doit encore nous changer pour nous réconcilier complètement. Plus elle progressera, plus elle rendra possible la conversion des mentalités, des institutions ou des « structures », toutes cristallisations objectives de nos libertés.
Ce livre est trouvable en ligne.
des grandes religions, mais aussi une analyse détaillée, pays par pays, fruit de la collaboration des deux rédactions de La Vie et du Monde et de l’apport des plus éminents universitaires.
Un “outil” de référence pour, non seulement, ne pas dire n’importe quoi, mais -plus important- pour ne pas penser n’importe comment…
12€ dans toutes les bonnes librairies.
Pas cher pour ne pas mourir idiot!
L’Église – Vers une vision commune
Document du Foi et Constitution n° 214
Les Églises ont fait part de leurs réactions et critiques constructives aux deux premières ébauches d’une déclaration commune.
La Commission de Foi et constitution répond à ces Églises par le présent document.
On reproche parfois aux Eglises et communautés cclésiales (pour reprendre la distinction de Vatican II) de ne pas s’engager assez résolument dans la recherche véritable de l’unité, on déplore des piétinements, des avancées potentielles qui ne voient pas le jour encore… C’est ne pas mesurer vraiment combien, en 50 ans, un grand chemin a été parcouru -théologiquement c’est indéniable- mais également dans la connaissance, le respect et l’amour des frères et sœurs d’autres Eglises. A tel point que le danger qui nous guette aujourd’hui est celui de se contenter finalement d’une coexistence pacifique entre nos Eglises et ne plus voir les enjeux de rechercher et d’accueillir dans l’Esprit Saint une réelle unité visible.
En 50 ans les avancées sont en fait énormes. En témoigne ce texte de convergence de Foi et Constitution. Un texte important et fort, stimulant, qui fait le point sur les questions ecclésiologiques qui se posent à nos Eglises, quant à sa nature et sa mission, quant aux sacrements et aux ministères.
On mesure dans ces pages combien il y a aujourd’hui de convergences dans nos compréhension de ce qu’est l’Eglise et sa mission. Les divergences ne sont pas éludées et sont bien présentées, comme les questions qui restent livrées aux différentes Eglises dans cette quête de l’unité à laquelle nous sommes appelés et qui est ici qualifiée et rappelée comme étant une urgence (au regard des appels du Christ lui-même en Jn 17 et au regard aussi du scandale que représente nos divisions.
1. La mission de Dieu et l’unité de l’Eglise (envisagée dans le dessein de Dieu, dans ses perspectives historiques et dans l’appel à l’unité)
2. L’Eglise du Dieu Trine (l’Eglise comme communion, l’Eglise aussi comme signe et servante du dessein de Dieu pour le monde, avec la question d l’unité dans la diversité)
3. L’Eglise – croître en communion (il y est question de la foi, des sacrements et des ministères)
4. L’Eglise – Dans et pour le monde.Ce texte a été le sujet de la session oecuménique de la Communauté du Chemin Neuf et est l’objet de l’étude de la Commission Théologique de l’ ACONor
se*********@un*************.org
Istina 014-2/3 :
DU CŒUR DE L’HOMME AU CORPS DE L’ÉGLISE : LE BAPTÊME DANS L’ESPRIT SAINT
du 7 au 10 mars 2013 sous la présidence de
Mgr Justin Welby, Archevêque de Canterbury, Primat de la Communion Anglicane, et de Mgr Philippe Ballot archevêque de Chambéry.
avec les contributions de : L. Fabre, M. Healy, C. M. Robeck,
G. Tchonang, N. Blough, P. Hocken, A. Birmelé, É. Vetö
avec les contributions de : C. Grappe, É. Vetö, M. Stavrou,
F. Lestang, A. Birmelé, J. Famerée, C. M. Robeck
avec les contributions de : P. Dockwiller & M. Healy
J’ai particulièrement apprécié l’article de Philippe Dockwiller: “Unicité de la grâce baptismale: l’Esprit-Saint est la force de ce dont le Baptême est la forme” (pp 283-295)
Ben oui ! C’est mal ?
– d’une part l’ effusion de l’ Esprit-Saint: don gratuit et inattendu de Dieu qui vient nous envahir par grâce, sans volonté de notre part (st Paul sur le chemin de Damas)
– d’autre part le baptême dans l’Esprit-Saint: don de Dieu reçu à travers la prière des frères réunis en Eglise et qui a pour préalable la volonté de reçevoir le Christ comme mon sauveur et lui remettre ma vie, et pour conséquence la mission (voir l’article de A. Birmelé: Baptême dans l’Esprit-Saint et Eglise. pp 247-257)
BULLETIN THEOLOGIQUE
Au long d’un parcours universitaire destiné à obtenir la licence de théologie en partenariat avec l’Institut Catholique de Paris, les étudiants s’immergent dans le vaste monde de la théologie et de l’exégèse.
De bien des façons, même si un diplôme ne fait pas tout, les fruits de ces formations poussent ici et là.
Projet ambitieux qui consiste à rendre compte de l’actualité de la théologie dans notre région.
Projet modeste puisqu’il entend ne pas se substituer aux revues déjà établies.
Avec des articles, des recensions d’ouvrages, les conférences, le bulletin entend donner un écho de ce qui se vit en Haute-Normandie au sujet de la théologie.
Exigeante car il faut tenir les délais, accompagner les articles, relancer les auteurs, veiller aux détails de l’édition (même sur le web).
Passionnante car elle demande une attention constante « aux signes des temps », à la façon dont nos sociétés réfléchissent et sollicitent les capacités de réflexion des disciples du Christ.
Puisse ce bulletin contribuer à la réflexion et témoigner combien aussi en théologie, l’Eglise, suivant la formule de Paul VI, veut se faire conversation avec le monde.
Directeur du CTU
Ed. Olivétan/le Cerf Paris 2013
« Partant du témoignage biblique et revisitant les grands moments de l’histoire du christianisme, André Birmelé en présente les orientations majeures. La Révélation, la Parole de Dieu, la foi, le péché, Jésus-Christ, sa Croix et sa Résurrection, le Salut par la grâce, les Sacrements, l’Église… Les convictions chrétiennes fondamentales sont examinées tour à tour, présentées sans simplification mais dans un langage accessible, volontairement dégagé du détail des débats scientifiques.
L’auteur montre aussi que maints sujets qui ont provoqué des divisions entre les Églises sont à présent le lieu d’une profession de foi commune, le fondement d’une diversité réconciliée… »
Cet exposé de la foi chrétienne telle qu’elle est comprise par la théologie luthérienne est toujours ouverte sur les compréhensions différentes des autres Eglises. Et c’est là pour le catholique que je suis une des très grandes richesses de ce livre. Il nous fait entrer dans une compréhension différenciée entre les interprétations qui ne sont plus vraiment séparatrices pour nos Eglises et celles qui le sont encore, et qui trouvent leur source non pas dans la compréhension de l’Eglise comme instrument du salut, mais dans la nature de cette instrumentalité.
Le bon sens populaire affirme que « qui n’entends qu’une cloche n’entend qu’un son ! » Voilà une excellente manière, pour ceux d’entre nous qui ne sont pas Protestants, d’entendre « un autre son de cloche » donné avec intelligence, brio, et respect par un grand théologien.
Je ne dirai pas comme dans Charlie hebdo « si vous ne pouvez pas l’acheter volez-le » mais c’est évidemment un livre à lire et à faire lire.
Geo
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