Decès de Jeanne CARBONNIER

Mlle Jeanne CARBONNIER
est décédée le 12/05/2017, à l’âge de 96 ans.
La cérémonie sera célébrée le 18/05/2017, à 14 heures, Église Saint-Joseph à Rouen (76000).
 
Jeanne Carbonnier catholique née en 1920, dans un foyer mixte, d’un père protestant et d’une mère catholique, était une pionnière de l’œcuménisme sur Rouen.
Voici ce qu’elle disait de son parcours à Unité des Chrétiens en 2013
 
q: Qu’a représenté dans votre vie votre engagement au service de l’unité des chrétiens ?
 
J’ai trouvé dans le mouvement œcuménique des responsabilités, des contacts avec les Églises – la mienne : les archevêques de Rouen, Mgr Pailler et Mgr Duval en particulier, ont toujours été très accueillants ; mais aussi les autres Églises avec lesquelles il m’a été donné de travailler. C’était ma famille !
L’épanouissement du vécu œcuménique des Églises, la progression de la marche vers l’unité de leurs responsables à tous niveaux, de leurs fidèles, dont je n’aurais même pas osé rêver lors de mes premières années de découverte à l’Amitié, était une joie constante.
C’était aussi une joie pour moi de rencontrer enfin les protestants au plan religieux, de prier avec eux, alors que cela m’avait été impossible dans mon enfance. Par exemple, mes relations avec une tante protestante de Mulhouse, qui avait toujours été très respectueuse de ma confession et d’une grande discrétion, ont pris une tout autre coloration, faisant place à des échanges sur notre foi qui nous ont apporté à toutes deux beaucoup de joie.
Sources : revue Unité des Chrétiens, N°169 – janvier 2013 Unité des Chrétiens
Pour voir l’intégralité de l’article: ici

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Lendemain d’élection

J’adresserais volontiers à Emmanuel Macron ces lignes qu’en 1520, Luther écrit au Pape :

« Que fais-tu dans cette curie ? Infortuné Léon, tu sièges sur le plus périlleux des trônes […] Garde toi de prêter l’oreille à ces sirènes qui font de toi quelque chose de plus qu’un homme ordinaire, presque un dieu […] ne te laisse pas séduire par ceux qui font de toi le maître du monde ».

 

Luther dénonce les tentations et les illusions qui guettent les puissants. Il les appelle à l’humilité et au service.
Notre nouveau président a employé ces deux mots dans son allocution de dimanche soir ; j’espère qu’il ne s’agit pas pour lui seulement de mots.

 

Dans sa lettre de 1520, Luther s’en prend violemment à la curie romaine. Il serait injuste d’en faire de même pour la classe politique. On y trouve le meilleur (le dévouement) et le pire (la corruption).

 

Que la défaite suscite de l’amertume, des rancœurs et le désir de revanche ne me choque pas. Par contre, j’ai peur des passions, des excès de langage, des simplifications abusives des campagnes électorales. On y parle trop souvent, par exemple, de la souveraineté nationale, de l’Europe, de la mondialisation (la liste n’est pas complète) comme d’anges à honorer ou de dragons à abattre.
Le récit de la Genèse enseigne que les réalités de ce monde ne sont ni divines ni démoniaques. On ne doit ni les encenser ni les anathématiser, mais les désacraliser, les « démythologiser », pour en faire un bon usage et les mettre au service des humains.

 

André Gounelle
(pasteur, professeur honoraire de l’Institut Protestant de Théologie (Montpellier))

 

              via « Regards protestants« 

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Visite du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée à Taizé

Visite du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée à Taizé 
mardi 25 avril 17

Dans l’église de la Réconciliation, il lance un appel à s’engager pour ce « ministère de communion » entre chrétiens : « Si nous ne nous devions employer qu’une seule image, nous utiliserions celle de la guérison. Réconcilier revient avant tout à guérir les maux de l’histoire, les cicatrices du temps, les incompréhensions mutuelles, les conflits de mémoire, les haines fratricides. En ce sens, la division entre chrétiens à laquelle nous entendons répondre en priant pour l’unité des Églises est une blessure spirituelle, aux responsabilités partagées – acceptées ou non. De fait, à l’ère œcuménique et à l’heure de la recherche de l’unité, il ne peut y avoir de réconciliation sans pardon. D’ailleurs, pour saint Jean Chrysostome, la réconciliation ne souffre pas l’attente. Si nous voulons être de véritables acteurs de réconciliation, nous devons prendre nos responsabilités, et être prêts à faire le premier pas. »

Texte complet: http://www.taize.fr/fr_article21841.html #taizé #Bartholomée#Oecuménisme #Unité

 

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La Bible à Rouen

Découvertes de la rencontre du 9 janvier
Il s’agissait lors de cette séance, de voir ce que les textes permettent de conclure sur les points que nos Eglises interprètent différemment, concernant la virginité de Marie, et l’éventualité que Jésus ait eu des frères et des sœurs.

Eclairer la place de Marie dans nos liturgies

Réfléchir à partir du texte de Matthieu 1 verset 25 : « mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »

Que déduire de la suite des relations entre Marie et Joseph ?

Deux groupes ont ensuite travaillé sur des thèmes différents :

1) le vocabulaire de la parenté : les mots Parents, Frères
2) le vocabulaire de la parenté : deux mots de cette même racine « gen » représentant la « génération » ont encore été étudiés.
Premier-né, fils unique

De ces recherches, passionnantes, nous avons déduit que ce que nous avons trouvé par l’examen des mots, nous donne à propos de Jésus Christ, des richesses de sens beaucoup plus importantes pour notre foi, que de savoir si Jésus a eu des frères et des sœurs !

Car il est bien l’UNIQUE.

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Prochaine rencontre :    Lundi  24 avril de 20h15 à 22h30
                                        45 rue de Buffon, ROUEN
                                        dans les locaux de l’Eglise Protestante Unie de Rouen

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Ordination sacerdotale de 7 de nos frères et engagement à vie dans la Communauté et/ou au célibat d’une vingtaine de frères et sœurs

Nous avons la joie d’annoncer l’ordination sacerdotale de 7 de nos frères
et l’engagement à vie dans la Communauté et/ou au célibat d’une vingtaine de frères et sœurs 

 

le samedi 24 juin à 15h30 à l’Abbaye des Dombes,

lors d’une eucharistie présidée par Mgr Teissier, archevêque émérite d’Alger

 

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Agriculture biologique : des monastères se convertissent

12 MARS 2017

La pasteure Marie-Odile Wilson se réjouit que les communautés chrétiennes aiguisent leur sensibilité écologique.

Publié dans le journal protestant:
Le choix de l’agriculture biologique

 

Un article du journal La Croix de la mi-février fait état du passage récent et enthousiaste à l’agriculture bio de l’abbaye de Notre-Dame de Maylis dans les Landes, dont les moines suivent ainsi l’exemple d’une grosse poignée d’autres abbayes en France, engagées sur ce chemin depuis plus ou moins longtemps, comme les bénédictins de la Pierre-qui-Vire dans le Morvan.

Ce qui paraît intéressant ici, c’est ce qui a provoqué le déclic de cette communauté il y a trois ans. Il a fallu une rencontre entre deux facteurs : une infestation d’un charançon résistant aux traitements chimiques, et la parution de l’encyclique Laudato si’ (2015).

La réalité de la vie confrontée à la puissance de la parole, voilà qui devrait donner courage et audace à tous les prédicateurs du monde ! Certes, l’exhortation ne suffit pas toujours, hélas, à faire changer le regard de ses auditeurs, mais il arrive parfois que, confrontée à la réalité, elle germe et produise alors, comme dans cet exemple-ci, une conversion dans la réflexion, suivie d’une transformation radicale de l’action.

Dans ce cas précis, la conversion est effectivement profonde, puisque les moines ont choisi de passer de l’agriculture intensive et chimique à la permaculture. Nous pourrions le lire comme une parabole de ce que nous sommes tous, à notre place, appelés à faire.

 

Spiritualité, culture et attention

En effet, quand le frère Joseph déclare : « Avant, nous cherchions à protéger la plante, maintenant, nous nous demandons comment nourrir le sol », nous pouvons y entendre une invitation à penser plus globalement notre action, non plus sur le court terme, la productivité, et ce quels que soient nos champs d’activité, que sur le long terme, la préservation, le respect, le soin. Et cela vaut aussi pour nos relations humaines.

Il n’est plus question de prise de pouvoir, de possession, mais de mise en relation, et ici tant au niveau des plantes que des humains. Car il est question de l’attention à ce qui peut permettre au sol d’être mieux nourri, grâce aux végétaux que l’on y fait pousser, d’attention à la plante elle-même que l’on veut produire, en lui adjoignant des aides, des plantes – compagnes qui lui feront du bien. Voilà qui pourrait aussi fort utilement s’appliquer à notre société, à notre environnement humain.

En outre, ce mode de culture appelle à une mise en réseau entre les différents acteurs, localement pour le bon fonctionnement des choses : animaux, plantes et humains agissant en synergie pour obtenir un résultat optimal. Mais aussi réseau plus large entre utilisateurs de bonnes pratiques, pour le partage des découvertes, des méthodes, des processus.

 

Écologie et interdépendance

Cela aussi est un beau modèle de société. C’est le frère Joseph qui déclare encore dans l’article : « C’est un nouveau regard sur le frère et sur Dieu. » Voilà donc une belle démonstration de ce lien indéfectible que l’on a trop voulu ignorer dans les dernières décennies, entre l’humain, la nature et la spiritualité. Il ne s’agit de rien d’autre que de viser à notre cohérence interne, à retisser notre unité intérieure, entre notre physiologie, notre action et notre foi.

C’est sans doute cette unité-là qui nous aidera à éviter de tomber dans les tentations multiples de notre monde, individualisme, consumérisme à outrance, prise de pouvoir sur la nature et sur le frère.

Il est bon, utile et urgent de redécouvrir notre interdépendance, elle s’exprime sur de nombreux axes de notre vie.

Il est bon, utile et urgent d’en prendre grand soin, aussi bien pour nous, individuellement, que pour notre société, comme pour la Création.

Il est aussi réjouissant de voir que des communautés chrétiennes prennent leur part dans ce travail de fond-là, pour nourrir notre terreau commun, pour être le levain de la pâte, le sel de la terre, pour nous inviter, nous aussi à entrer dans ce cheminement-là.

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En mémoire du Père François Lancelot

En mémoire du Père François Lancelot (soc) 

Il entre à 18 ans au monastère Cistercien de Boquen jusqu’en 1972
– il est ordonné prêtre en avril 1948 à Saint Jean de la Ruelle (diocèse d’Orléans)
– en 1973, il rejoint la Communauté du Mont Saint Michel jusqu’à l’arrivée des Fraternités Monastiques de Jérusalem en 2001, puis s’installe à la Maison du Pèlerin au Mont comme chapelain du Sanctuaire.
– Il part en retraite (07/2015), et réside chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Servan où il s’est éteint dans la paix de Dieu lundi 20 au soir.

 

 

 

En 1997, j’étais étudiant à Rennes en troisième année d’audiovisuel. Cette dernière année était consacrée à la réalisation d’un projet de fin d’études. Fiction, reportage, documentaire???

En quête d’inspiration et d’idées, je fus attiré curieusement par le Mont Saint Michel, ce roc pyramidal, isolé sur l’une des plus vastes et plus étranges plages du Monde. Au détour de la Grand Rue, j’y fis la connaissance de François Lancelot, membre de la communauté Monastique dirigée à l’époque par André Fournier. Très vite le Père François s’imposa comme étant un personnage « à part » et à « part entière ». Mon idée de projet était née, et ce serait donc un documentaire sur sa vie.

 

Cet homme, à la fois plein d’humour, d’originalité, d’espièglerie, mais aussi parfois tête en l’air mais toujours de conviction devint malgré lui le sujet de mon projet de fin d’études. Passionné depuis toujours de photographie, François accepta de jouer modestement « la Star », de s’ouvrir une fois de plus à l’autre via un média qu’il ne connaissait pas forcément bien.

L’ensemble de ma petite équipe, Cédric Fouré (Image), Séverin Favriau (SFv Fv) (son) et Manfred Noël (Lumière) fut admirablement accueillie par l’ensemble de la communauté. Très vite, micro, perche, caméra et lumière disparurent. François en avait fait une totale abstraction.

Chronologiquement, en s’appuyant sur ces propres photos, François se raconta on ne peut plus simplement, modestement, passionnément. Ses origines, son parcours, ses passions, son postulat, ses doutes et plus que tout sa vocation.

Casquette vissée sur la tête, barbe blanche, déambulant dans cet incroyable et majestueux monastère dont il faisait indéniablement « parti des murs », le père François a toujours été pour tous les Montois un être attentionné.

Bien au-delà de tout cela, ce tournage fut aussi l’occasion de découvrir le Mont saint-Michel comme peu de monde. Quel privilège que ce mémorable 1er mai 1998: Tourner dans une abbaye fermée au public!

Aussi je n’oublierai jamais ma dernière question ouverte: – « François, si je te laisse trente secondes pour conclure… »

 

Quasiment 20 ans après, jour pour jour, à 97 ans François vient de vivre sa passionnante conclusion qu’il exprimait, plein d’entrain, de joie mais aussi d’impatience… « Alors… on continue! »

Yvan Horeau
26 février, 20:30 ·
Lien vers le magnifique film de Yvan Horeau:

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