Sommaire
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- 2 Introduction par le professeur Frédéric Chavel [1]
- 3 Professeur Peter de Mey [2] : La réception (officielle) souvent inadéquate des résultats des dialogues œcuméniques
- 4 fr. Hyacinthe Destivelle o.p. [3]: La réception des dialogues œcuméniques dans l’Eglise Catholique. Défis et perspectives.
- 5 Professeur Olivier Abel [4]: la capacité à recevoir
Colloque œcuménique des Facultés de Théologie
Au milieu du XXe siècle, la théologie œcuménique répondait au besoin d’un renouveau ecclésial tout en ayant en vue l’impératif de réconciliation dans une visée en partie missionnaire. Ses avancées étaient attendues, diffusées, commentées. Mais les pionniers de l’œcuménisme ont vite buté sur la difficulté de la mise en œuvre de leurs travaux.
Durcissement croissant ? Entre avancées et blocages, les dialogues interconfessionnels ont-ils répondu aux attentes ?
Certes, devenue une discipline à part entière, la théologie œcuménique a acquis une technicité propre, au risque d’être mal comprise par les non-spécialistes. La soupçonnant de construire des compromis hasardeux et relativistes, beaucoup s’en défient sans la comprendre véritablement. En quoi les publications œcuméniques intègrent-elles cette difficulté ? Comment préparent-elles une réception en bonne part ? Ou faut-il questionner pour cette raison les processus de leur élaboration ?
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Introduction par le professeur Frédéric Chavel [1]
Il pose la bonne question dès la conférence d’ouverture: dialogue œcuménique et vie des Eglises ne peuvent être séparés comme si l’œcuménisme était un appendice qui venait s’ajouter à une vie ecclésiale constituée comme un “en soi”
« Cette manière de poser le problème (Dialogue œcuménique ET vie des Eglises) est déjà prédéterminé par un contexte de division confessionnel et dénominationel. C’est le pluriel “LES” dans le titre. L’envisager ainsi constitue les Eglises comme des camps constitués qui ne peut considérer la diversité que comme ce qui vient entraver la plénitude de la commuions.
Une autre approche est possible. L’Eglise n’est pas pluralité de dénominations ou de confessions, elle est d’abord le corps du Christ avec son unité fondamentalement donnée. De même l’œcuménisme n’est pas spécifiquement une procédure de la théologie contemporaine. L’œcuménicité c’est d’abord la responsabilité missionnaire de vivre le corps du christ dans toute sa dimension théologique et anthropologique, et pas simplement une tache spécialisée et récente. »
« Trop souvent dans la rencontre des Eglises, on se retrouve avec une situation comparable à celle des espèces animales que leur spécificité aurait fait se développer dans des sens très différents, et qu’on essaierait de rendre fécondes ensemble, mais ces espèces devenues différentes seraient devenues mutuellement infécondes. Ce qui n’est pas le cas. En fait, il y a une fécondité, une interpénétration des différentes formes de chrétienté et de christianisme dans notre monde. De fait, que les institutions le veuillent ou non, nos différents christianismes sont mutuellement interféconds. Mais si on a le sentiment d’un manque de fécondation entre différentes communauté ecclésiales, c’est a mon sens beaucoup plus…/…parce que nos institution ecclésiales pratiquent à haute dose l’interdiction de procréation et installent des barrières préservatives entre leurs communauté, alors même qu’elles pouvaient être mutuellement fécondes. »
En fait, les Eglises ont du mal a situer dans leur dialogue les vrais lieux de leur différences. Après avoir tourné autour de la dogmatique, de l’éthique, de l’histoire, du registre biblique, on ne trouve pas le lieu fondamental de notre désunion et les méthodes de dialogue -qui on toutes leur mérite- n’épuisent pas le sujet.
Professeur Peter de Mey [2] : La réception (officielle) souvent inadéquate des résultats des dialogues œcuméniques
La troisième conférence qui m’a interpelée est celle du:
fr. Hyacinthe Destivelle o.p. [3]: La réception des dialogues œcuméniques dans l’Eglise Catholique. Défis et perspectives.
Des dialogues différents
Réactions différenciées :
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Recevabilité et réceptivité
Recevabilité :
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Autorisation à publier (statut et commentaire) Ne préjuge pas la valeur intrinsèque du document. Document d’étude. Commentaire doctrinal (approbation de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi)
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Réponse officielle (BEM, ARCIC 1, Déclaration conjointe sur la justification par la foi, Foi et Constitution « L’Église : vers une vision commune).
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Déclarations communes. (Approuvées par le Pape)
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Avec les Eglises d’Orient en 1994, 1997, 2023)
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Avec les Eglises Luthérienne, Mennonite, méthodiste, la Communion mondiale d’Eglises Réformées, la Communion Anglicane, la Déclaration conjointe sur la justification par la foi.
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Réceptivité :
- Dans la vie de l’Eglise : reçoivent et se reçoivent ; partage d’expérience
- Importance dans le vie pastorale (principe de Lund : tout ce qu’on peut faire ensemble, faisons-le.)
- Collaboration entre Eglises locales.
Professeur Olivier Abel [4]: la capacité à recevoir
Pour parvenir à l’unité, peut-être faudra-t-il que chacun fasse le deuil de sa propre vision de l’unité.
Geo
[1] Pasteur Luthérien (EPUdF). Docteur en Théologie, Professeur à l’Institut Protestant de Théologie (IPT) de Paris, assesseur protestant et chargé d’enseignement à l’Institut Supérieur d’Études Œcuméniques (ISEO) et chargé d’enseignement à la Faculté de droit canonique de l’ Institut Catholique de Paris (ICP)