La Communion Anglicane

La Communion Anglicane

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Histoire

Fondation : le rôle de la monarchie britannique

 

À l’inverse de ce qui s’est produit en Europe continentale, la séparation entre l’Église henri_VIIId’Angleterre et la papauté ne vint pas de querelles théologiques, mais avant tout politiques. Le roi d’Angleterre, Henri VIII, jusque là soutien sans faille de la papauté, avait épousé en 1509 Catherine d’Aragon. Sans héritier mâle, et par ailleurs épris de sa maîtresse Anne Boleyn, il fait parvenir au pape en 1527 une demande d’annulation de son mariage. Ayant essuyé en 1530 un refus définitif de Clément VII, il se proclame l’année suivante alors « Chef Suprême de l’Église et du Clergé d’Angleterre » et rompt toute relation diplomatique avec Rome.
Le « divorce royal » peut alors être prononcé : dès que son union avec Catherine d’Aragon est invalidée par le nouvel archevêque de Cantorbéry, Thomas Cranmer, Henri VIII épouse sa favorite le 23 mai 1533.

Ce n’est cependant qu’en 1559, avec le Règlement élisabéthain, que la situation religieuse commence à se stabiliser en Angleterre et que l’anglicanisme prend véritablement forme, avec notamment l’introduction totale du Livre de la prière commune. Des églises sœurs sont fondées en Écosse et en Irlande dès cette époque

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William Laud essaiera en vain d’uniformiser l’anglicanisme

De 1633 à 1640, l’archevêque de Cantorbéry William Laud va tenter de mettre en œuvre une politique d’uniformisation religieuse. Elle est rejetée par les non-conformistes, notamment par les puritains qui souhaitent parachever la Réforme en Angleterre.
C’est une des causes de la Première Révolution anglaise.
À partir de la restauration de la monarchie, deux groupes se font face dans l’anglicanisme : le mouvement Haute Église qui défend la reprise d’une politique d’uniformisation et le mouvement latitudinaire, dit Basse Église, qui souhaite une ouverture plus large, notamment en direction des non conformistes [1].

 

Du XVIIe siècle au XIXe siècle, les églises anglicanes déploient une activité missionnaire de plus en plus importante. Les communautés érigées dans les colonies prennent progressivement leur indépendance et s’érigent en églises autonomes. Le souverain britannique n’occupe de fonction officielle que dans l’Église d’Angleterre
Les deux mouvements (Haute Eglise et Basse Eglise) vont persister et se transformer progressivement au cours du XIXe siècle.
En effet la première moitié de ce siècle est une phase d’intense réveil religieux, qui voit l’émergence de l’évangélisme anglican.
Parallèlement, avec le mouvement d’Oxford une part des anglicans Haute Église se tourne vers une remise en valeur de la tradition apostolique et forme un nouveau mouvement, le tractarianisme qui devient ensuite l’anglo-catholicisme. Enfin, dans la lignée du protestantisme libéral naissant, émerge un mouvement qui se dénomme Broad Church’.

 

Les sacrements

Les églises anglicanes célèbrent deux sacrements : le baptême et l’Eucharistie, ainsi que cinq autres « petits sacrements » ou rites sacramentaux : la confirmation, le mariage, l’onction des malades, la confession et l’ordination sacerdotale.
Seuls les premiers sont en effet réputés avoir été établis par le Christ lui-même et témoigner de l’adhésion pleine à la religion.
Depuis le XIXe siècle, l’éventail des positions doctrinales en matière de sacrements s’est élargi. De nombreux anglo-catholiques considèrent notamment qu’il y a bien sept véritables sacrements.
À l’opposé, certaines parties de la Communion anglicane développent une théologie d’inspiration très proche du calvinisme, qui influe sur leur conception des sacrements et des ministères.
Pour ce qui concerne l’Eucharistie, une grande variété de positions doctrinales coexistent. Quelques Anglicans considèrent l’Eucharistie (qu’ils préfèrent qualifier de repas du Seigneur) comme un simple mémorial, mais la plupart adhèrent à une forme plus ou moins forte de présence réelle du Christ dans le pain et le vin.

 

La Communion anglicane

La Communion anglicane est l’ensemble des Églises anglicanes et épiscopales (on dit “provinces”) en communion avec l’Archevêque de Cantorbéry. C’est avec l’Église catholique romaine la seule église chrétienne mondiale, présente dans 164 pays.

À proprement parler, la Communion anglicane ne fait pas partie du protestantisme. Mais les liens sont nombreux, tant historiques que théologiques.
Par certains aspects (organisation, liturgie), les Églises de cette dénomination sont des Églises catholiques nationales, indépendantes de Rome. Par d’autres aspects, ce sont des Églises réformées, surtout en ce qui concerne la place accordée à la Bible et la place des laïcs dans la gouvernance de chaque province. Pourtant, l’anglicanisme n’a pas de théologien fondateur tel un Luther ou Calvin. On parle parfois d’ « Église pont » ou de « via media » entre les deux grandes confessions.

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La communion anglicane compte 38 provinces ecclésiastiques qui sont autant d’églises indépendantes.
On y trouve:

  • les églises historiques des îles britanniques (Angleterre, Galles, Écosse, et Irlande, cette dernière correspondant à toute l’île) ;
  • des églises coïncidant avec le territoire d’un État (comme au Canada, ou en Ouganda) ;
  • des églises couvrant le territoire de plusieurs nations (comme l’Église de la Province de l’océan Indien ou celle de la Province d’Afrique centrale).
  • Il s’y ajoute cinq petites églises qualifiées d’extra-provinciales, qui sont directement rattachées au siège métropolitain de Cantorbéry, et une dernière, l’Église épiscopale de Cuba qui a un gouvernement particulier.

Parmi toutes ces églises, seule l’Église d’Angleterre a encore un statut de religion d’état

Cette forme du christianisme est aujourd’hui présente principalement dans les pays de culture anglo-saxonne, mais compte aussi quatre millions de fidèles francophones. Le plus grand diocèse de la province dite américaine est par exemple en fait en Haïti.
En Europe, à part les diocèses de l’Église d’Angleterre et de l’Église épiscopale, il existe aussi une église de l’Espagne et une du Portugal.

 

Un fonctionnement synodal

Les différentes églises qui constituent la communion anglicane portent le nom de provinces ecclésiastiques et ont chacune leurs règles de fonctionnement propres. Il y a cependant de nombreux traits communs.

Le-Dr-Justin-Welby-primat-de-la-Communion-anglicane-appelle-a-l-unite_article_mainL’unité de référence est le diocèse, dirigé par un évêque. Il comprend différentes paroisses organisées en doyennés. Chaque paroisse est prise en charge par un prêtre appelé vicaire ou recteur, sous la responsabilité de l’évêque.

A tous les niveaux à partir du doyenné, le gouvernement de l’église est confié à des synodes auxquels participent clercs et laïcs élus : synode de doyenné, synode diocésain, et enfin, le synode général qui concerne l’ensemble de la province.
Ce dernier est composé de trois “chambres”,  une chambre des évêques, une chambre des clercs et une chambre des laïcs.
Suivant la nature des questions traitées, différents types de majorité sont requis, voire l’accord de l’évêque dirigeant le diocèse.

 

 Les organes de la communion
La Communion anglicane ne possède pas de véritable gouvernement, puisque les églises qui la composent fonctionnent de façon autonome. Il existe cependant plusieurs instances qui permettent la réunion de représentants des églises membres de la communion. Elles assurent une forme de consultation et de collaboration, pour assurer le maintien d’une certaine unité en matière de doctrine et de discipline des sacrements.

 

L’archevêque de Cantorbéry

intronisation J WelbyL’archevêque de Cantorbéry est le chef symbolique de la Communion anglicane.
Pour des raisons historiques, l’archevêque de Cantorbéry possède une forme de primauté d’honneur sur les autres évêques anglicans. Il n’exerce pour autant aucun pouvoir sur les églises sœurs de la Communion anglicane. Il est considéré comme le chef spirituel de l’anglicanisme et le garant de l’unité de la Communion. Il joue notamment un rôle important dans l’œcuménisme et les relations avec les autres religions.

Il est nommé par le premier ministre britannique agissant au nom du souverain.
Depuis 2013, c’est Justin Welby qui occupe cette fonction.

Statut et rôle du clergé

Les Églises anglicanes ont une structure épiscopale : elles ont donc conservé une bonne partie de l’organisation hiérarchique catholique (sauf le cardinalat et la papauté). Une distinction importante de l’anglicanisme par rapport au catholicisme romain est le droit qu’ont les clercs séculiers (diacre, prêtres et évêques) de se marier et d’avoir des enfants, que ce soit avant ou après leur ordination. Il arrive cependant que certains clercs (notamment parmi ceux de tendance anglo-catholique) vivent leur ministère en s’engageant au célibat.
Dans la plupart des églises anglicanes, il est aussi possible pour des femmes d’être ordonnées prêtres et même évêques dans quinze Églises de confession anglicane – aux États-Unis, en Écosse, au Canada ou en Nouvelle-Zélande notamment.
Le Synode Général de York en juillet 2008 a décidé par vote d’étendre cette capacité à l’Angleterre. Cette mesure du synode a été ratifiée par le Parlement, signée par la Reine, et validée de nouveau par le synode général, réunit le 17 novembre 2014.

 

La conférence de Lambeth

FLambethconferenceLa conférence de Lambeth réunit tous les évêques de la Communion sous la présidence de l’archevêque de Cantorbéry, ce qui lui confère un poids symbolique important.
Elle se tient de façon décennale depuis 1867.
La conférence passe des résolutions, qui, sans avoir le caractère contraignant de décisions synodales, ont en général une forte influence sur l’évolution de la Communion et de l’anglicanisme. C’est ainsi que les conférences de 1978 et 1988 ont entériné la possibilité pour certaines églises de la communion d’ordonner des femmes comme prêtres puis évêques. En 1998 est affirmé que « la pratique homosexuelle est incompatible avec l’Écriture », tandis que la conférence de 2008 voit les églises de la communion très divisées, de nouveau sur la question de l’homosexualité.

 

Le conseil consultatif anglican

Ce conseil assure depuis 1968 des réunions à intervalles de deux ou trois ans entre représentants des évêques, du clergé et des laïcs de toute la Communion. Il tend à prendre un rôle de plus en plus important.

 

La conférence des primats anglicans

La conférence des primats se réunit tous les deux-trois ans environ depuis 1978.

 

Les accords d’intercommunion

La Communion anglicane est très engagée dans l’œcuménisme dont elle est un des acteurs importants depuis le début du XXe siècle. Ses positions doctrinales lui permettent en effet de prétendre au rôle de “pont” entre catholiques et protestants. Avec certaines églises, les accords sont allés jusqu’au stade de la pleine communion doctrinale et sacramentelle.
C’est le cas de l’Église d’Angleterre et l’Église vieille-catholique depuis les accords de Bonn de 1931, accords qui ont progressivement été étendus à toute la Communion anglicane. L’Église malankare Mar Thoma, de tradition syriaque, est elle aussi en pleine communion avec la Communion anglicane.
Plus récemment, en 1992, est formée la communion de Porvoo réunissant douze églises anglicanes et luthériennes d’Europe.
Malgré la profondeur du lien d’intercommunion, et la possibilité qui leur a été donnée d’assister et de voter lors des conférences de Lambeth, les églises concernées par ces accords restent des entités distinctes de la Communion anglicane.

 

[1] Les Non-conformistes,étaient ceux qui, en Angleterre, refusaient de suivre la doctrine de l’Église anglicane. Il s’agissait notamment des Puritains, des Presbytériens, des Anabaptistes ou des Calvinistes.

Sources Wikipédia

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Pour une théologie oecuménique

Bernard Sesboüé sj
Pour une théologie oecuménique
Coll: Cogitatio Fidei
ed du Cerf, Paris 1990

2015 07 Pour une théo oecIl y a des livres qui sonnent comme des évidences. Ce fut le cas pour moi avec le livre du Pasteur Birmelé ” l’horizon de la grâce ” et il en est de même avec ce livre de Bernars Sesboüé s.j. Théologiens réputés l’un et l’autre dans leurs Eglises respectives on sent le même souffle, le même appel, la même certitude: ce chrétien d’une autre Eglise qui est mon frère, Dieu me donne d’abord à l’aimer, ensuite à le comprendre et enfin à chercher ce qui nous met en chemin, l’un avec l’autre, vers le Seigneur. Non pas tant pour chercher à établir une vérité qui nous est commune, mais pour recevoir notre vérité et notre unité de celui qui seul est la Voie, la Vérité, et la Vie.

Ce livre est le fruit d’un engagement de plus de trente ans au Groupe des Dombes et dans diverses commissions officielles de dialogue œcuménique en France et au plan international.

Le Père Sesboüé invite tout chrétien, qu’il soit catholique ou non, à avancer sur les voies de l’Unité: “Changer, c’est le terme même de la conversion dans le NT : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1,15), c’est-à-dire : changez votre cœur.
Oui, la dynamique œcuménique est une dynamique de conversion: elle nous
change et elle doit encore nous changer pour nous réconcilier complètement. Plus elle progressera, plus elle rendra possible la conversion des mentalités, des institutions ou des « structures », toutes cristallisations objectives de nos libertés.
C’est par là que passe le patient cheminement de la réconciliation du peuple de Dieu dans une conversion commune à l’Évangile.”

Ces divers écrits, d’époques différentes, abordent les points les plus fondamentaux de la recherche oecuméniques de ces dernières années. Il veut être une contribution catholique à la pleine communion entre les Églises.”

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L’Église copte orthodoxe

L’Église copte orthodoxe 

est une Église orthodoxe orientaleautocéphale. Elle fait partie de l’ensemble des Églises des trois conciles.

Pape Twardos IISon chef porte le titre de pape d’Alexandrie et patriarche de la Prédication de saint Marc et de toute l’Afrique, avec résidence au Caire (siège occupé depuis le 4 novembre 2012 par Tawadros II).

Le titre de patriarche d’Alexandrie est actuellement porté également par deux autres chefs d’Église. Cette Église professe le miaphysisme, qu’il ne faut pas confondre avec le monophysisme : elle ne reconnaît pas le concile de Chalcédoine pour des motifs dogmatiques, canoniques et politiques.

 

Histoire

20150711 st Marc

L’Église d’Alexandrie existe depuis les temps apostoliques. Elle s’est divisée en deux branches après le Concile de Chalcédoine, la majorité formant l’Église copte orthodoxe et la minorité l’Église grecque-orthodoxe d’Alexandrie (communion orthodoxe).

Selon différentes traditions largement remises en cause par la critique moderne, elle aurait été fondée par l’évangéliste Marc.

Organisation

 Siège patriarcal
Le chef de l’Église porte toujours le titre de patriarche d’Alexandrie, même si le siège patriarcal a été déplacé à plusieurs reprises :
  • d’abord dans différents monastères du désert, afin d’échapper à la répression byzantine
  • à Alexandrie, à partir de 626, après la conquête arabo-musulmane
  • dans différents monastères du delta du Nil, entre le début du ixesiècle et la fin du xie siècle
  • au Cairedepuis le patriarcat de Cyrille II (10781092)
Organisation territoriale
L‘Église copte orthodoxe compte dans le monde (fin 2006) 11 métropoles et 51 diocèses.
En Europe : 2 métropoles et 6 diocèses parmi lesquels la métropole copte orthodoxe de Toulon et de toute la FranceÉglise copte orthodoxe de France  dont le siège est à Toulon.

 

Relations avec les autres Églises
Dialogue avec l’Église catholique

 

L’Eglise Copte – Orthodoxe en France

Le 2 juin 1974, pour répondre aux besoins des coptes émigrés, Sa Sainteté Chenouda III, Pape et Patriarche d’Alexandrie envoya deux moines dumonastère Saint-Bishoy du Wadi Natroum, servir en Europe occidentale. Le moine Marcos fut ordonné évêque de Toulon-Marseille et le moine Athanasios chorévêque [1].

Des communautés d’origine égyptienne furent organisées d’abord en France à Paris et Marseille. Le siège de l’évêché fut érigé et construit à Toulon / Le Revest-les-Eaux avec une église dédiée à Marie Théotokos sous le vocable de l’« Apparition de la Mère de Dieu à Zeitoun ».

Devant la nécessité d’une pastorale adaptée pour les Occidentaux, le pape et patriarche décida le 18 juin 1994 de créer en France un diocèse ayant vocation à devenir l’Église locale du patriarcat d’Alexandrie.

Il signa un protocole d’institution et éleva son premier évêque à la dignité de métropolite et ordonna un évêque vicaire Abba Marcos qui est décédé le 11 mai 2008.
20160928-metropolite_athanasios Abba Athanasios est Chorévèque de l’Eglise Copte Orthodoxe d’Alexandrie, Evêque Métropolite de l’Eglise Copte Orthodoxe de France  depuis le 16 juin 2013. 

 

Le 28 février 2016 il a été nommé Evêque Métropolite copte orthodoxe de Marseille, Toulon, et de toute la France

 

 

L’ Eglise Copte – Orthodoxe en Normandie

La paroisse Copte – Orthodoxe Saint Michel – Saint Bischoï a été batie  (dans tous les Jacques et Marie Deschampssens du terme) et est desservie par le Père Jacques Deschamps aidé de son épouse Marie, iconographe, qui enseigne l’écriture de l’icone.

Paroisse St Michel-St Bischoï
Presbytère lieu-dit le Bourg
14350 Beaulieu

 

 

[1] Le chorévêque : Nom masculin, du latin chorepiscopus, lui-même issu du grec χώρα (khôra) signifiant « campagne » et ἐπίσκοπος (epískopos) signifiant « surveillant », chorévèque signifie donc littéralement « évêque de la campagne ».
Apparu dès les premiers siècles de l’ère chrétienne (IIe- IIIe siècles en Orient et IVe ‑ Ve siècles en Occident), le chorévèque exerce dans les zones rurales les fonctions de l’évêque dont il dépend et qui siège toujours en ville.
Alors qu’elle a disparu en Occident dès les XI-XII° siècles, la dignité de chorévèque est aujourd’hui encore conférée, le plus souvent à titre honorifique, dans les Églises chrétiennes orientales unies ou non à l’Église catholique romaine.

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Marie : une belle impatience qui saisit le bonheur par les ailes

LES MOTS DE FRANCE QUÉRÉ, 20 ANS APRÈS SA MORT

 

France Quéré a disparu il y a vingt ans. Ici nous reprenons les textes apparus dans Réforme en 2005, sur Marie.                             Une fenêtre vers la pensée de la théologienne protestante.

 

Marie : une belle impatience qui saisit le bonheur par les ailes :
Une jeune fille de Nazareth, Marie, est promise à Joseph, charpentier. Un ange entre chez elle et lui annonce qu’elle sera la mère du Messie dont il égrène les titres glorieux : « fils du Très-Haut », héritier du « trône de David », « roi pour l’éternité dans la maison de Jacob ».

C’est là une très grande nouvelle, mais toutes les filles d’Israël attendent avec leur nation le Messie et chacune caresse, en secret l’espoir d’être élue au cœur du peuple élu.

Quand l’ange s’adresse à Marie, il ne lui apprend donc rien qu’elle n’ait déjà beaucoup rêvé, et les mots magnifiques ne vont pas au-delà de ses songes quotidiens. La nouvelle, la seule, c’est que ce soit elle, Marie, qui ait été choisie « entre toutes les femmes » pour exaucer l’attente de tout le peuple. Voilà ce qui la comble de stupeur et de ravissement.

« Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? » Un enfant saurait décomposer cette phrase en une proposition subordonnée : « Puisque je ne connais pas d’homme ». Cet enfant ferait bien de rappeler le peu de grammaire qu’il sait à nos vénérables savants. Car eux ont accordé le principal rôle à la subordonnée et ont négligé la principale. Ils ont démontré que tout le texte était une profession de virginité perpétuelle où Marie, très clairement, exprimait qu’elle ne se mariait que pour donner à son vœu ses plus fermes garanties ! Grattons, s’il vous plaît, l’écaille de la théologie et le vernis d’un moralisme qui invite toutes les femmes à imiter tant d’obéissance et d’effacement. Regardons Marie sans ce sourcil froncé du maître qui a déjà des intentions sur elle, et a décidé ce qu’elle serait. Regardons-la, autrement que ces vieillards autour de Suzanne, et surprenons seulement la vivacité d’une âme affolée par la joie.

Supposez que vous ayez entendu cette annonce de l’ange : « Vous serez la mère du Messie. » Vous partageriez la joie de Marie et vous attendriez patiemment que les choses suivent leurs cours : « Tu concevras » a dit l’ange, ce qui est la très ordinaire suite d’un mariage. C’est l’attitude que Marie aurait dû avoir si elle avait été d’une nature aussi soumise qu’on le dit. Car outre que l’obéissance ne fait pas la curieuse et ne pose pas de questions, elle devrait aussi accepter que l’événement survienne en son temps. L’ange ne lui a parlé qu’au futur.
Patience, que diable !

Or, voici que cette petite rouée (sauf le respect que je lui dois), dans sa hâte que cela arrive tout de suite, et surtout pas demain, crée de toute pièce l’impossibilité qui n’existerait pas si elle restait tranquillement dans la temporalité lointaine de l’ange. Le plus beau de tous les rêves, l’ange le lui a dit. S’il est pour demain, cela ne change rien à la nature d’un rêve qui est toujours dans temps autre que celui où l’on vit, et c’est comme s’il n’avait rien dit, et il s’est dérangé pour rien, avec ses grandes ailes blanches.

Dans la fièvre, Marie tire le rêve vers la réalité, quoi qu’il en coûte à la vraisemblance ainsi malmenée. Voyez comme sa réponse glisse du futur au présent : comment se fera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ?

Elle lui force un peu la main, à son ange, lui faisant dire ou faire plus qu’il n’en suggérait, le forçant à des explications, l’obligent surtout à dénouer une objection que l’impatience humaine crée.

« Comment cela se fera-t-il ? » La voilà, la phrase importante, qui est immense consentement à l’annonce. Non seulement elle ne tremble pas, mais elle relance et réclame plus. Assez rêvé ! Il faut que cela soit ! Son impatience emporte tout, comme une vague puissante efface les pas sur le sable. Que son père se fâche, que le fiancé se chagrine, que les voisins lapident, que le village la désigne du doigt, que sa mère pleure, rien, pas une pensée pour ceux-là, pas un regret, pas un mot. Les patriarches et leur morale barbue, elle s’en moque. Beau modèle d’obéissance que cette fille à laquelle la tradition prête à peine quinze ans.

La foi de Marie, c’est la fièvre, la hardiesse, les saintes lois profanées, un ange presque bousculé, les temps précipités par une belle impatience sauvage qui a saisi le bonheur par ses ailes et l’a offert à la terre éblouie.

 

Source: “Réforme.net” cité par “paris.catholique.fr

 

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Mgr Dominique Lebrun, nommé archevêque de Rouen .

 

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Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, a été nommé aujourd’hui archevêque de Rouen par le pape François.

En lien: le communiqué de Mgr Jean-Charles Descubes et une lettre de Mgr Dominique Lebrun aux catholiques du diocèse.

 

 

Dominique Lebrun, né le à Rouen (Seine-Maritime), est évêque de Saint-Étienne de 2006 à 2015. 
il est nommé archevêque de Rouen le .

Biographie

Jeunesse et formation
Fils d’Auguste Lebrun, magistrat, et de Geneviève Facque, dernier d’une famille de huit enfants, Dominique Lebrun a passé son enfance à Villemomble en région prisienne.
Il a d’abord obtenu une maîtrise de droit civil avant d’entrer en 1978 au séminaire français de Rome puis à l’Institut catholique de Paris.
Il a soutenu sa thèse de doctorat en science théologique, dirigée par le dominicain Pierre-Marie Gy, en 1990.
Sa biographie présente une particularité: l’évêque de Saint-Étienne est fils d’une religieuse. En effet sa mère est entrée en religion après son veuvage et la fin de l’éducation de ses enfants.
Elle a fait profession sous le nom de sœur Geneviève Marie.
Il est également, pendant 13 ans, arbitre officiel au sein de la Fédération française de football.
Principaux ministères
Il a été ordonné prêtre le pour le diocèse de Saint-Denis-en-France. Il fut vicaire à la paroisse Saint-Baudile deNeuilly-sur-Marne de 1985 à 1994, puis curé de la paroisse Saint-Germain de Pantin jusqu’en 1998.
Il devient ensuite directeur spirituel au Séminaire français de Rome jusqu’en 2001, pour revenir dans son diocèse de Saint-Denis à Saint-Denis. Il est responsable de la formation permanente des jeunes prêtres du diocèse et chargé de mission auprès du monde économique et professionnel de La Plaine-Saint-Denis ; il officie à l’église Sainte-Geneviève de la Plaine Saint-Denis. En sus, il est nommé en 2003 curé de la cathédrale-basilique de Saint-Denis et des autres paroisses du secteur de Saint-Denis, ainsi que membre du bureau du conseil presbytéral.
De 1994 à 1997, il a dirigé la La Maison-Dieu, revue savante de pastorale et de liturgie dépendant de l’Ordre Dominicain, et pour laquelle il a ponctuellement continué d’écrire jusqu’en 2002.
Le prêtre, toujours en sandales, est sollicité par le nonce en juin 2006. Officiellement nommé évêque de Saint-Étienne le , il reçoit la consécration épiscopale le 9 septembre suivant du cardinal Philippe Barbarin.
En 2010, il est le premier évêque français à participer à la Marche pour la Vie.

Au sein de la Conférence des évêques de France, il a été membre du Conseil pour la communication. De 2008 à 2012, Président du Conseil d’orientation de RCF, Radios Chrétiennes Francophones. Aujourd’hui, membre du conseil famille et société de la Conférence des évêques de France plus particulièrement pour le monde de la justice.

Le , il est nommé par le pape François archevêque de Rouen.
Il sera installé en la cathédrale de Rouen le .

 

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Colloque œcuménique: les Eglises Orthodoxes: Actualité, diversité, unité

          COLLOQUE OECUMENIQUE
             les Eglises Orthodoxes:
            Actualité, diversité, unité
2014 03d 7eme-concile-oecumeniqueAprès le colloque sur la réception du concile Vatican II par les autres Eglises Chrétiennes en 2013 et la Journée de rencontre œcuménique du Bec-Hellouin en 2014 sur le thème: “Chrétiens, ferments d’unité ? » développé à partir d’un exemple de communion réalisée : la Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE), nous vous invitons à un colloque sur l’Orthodoxie dans l’optique du Grand et Saint Concile Panorthodoxe de pentecôte 2016 et ses implications œcuméniques

 

 Je me permets d’insister sur la qualité des intervenants  qui nous honorent de leur présence :
Monsieur Michel STAVROU qui fera dimanche après-midi  une présentation générale des Eglises Orthodoxes.
    20150708 Michel Stavrou Monsieur Michel Stavrou a préparé un doctorat conjoint sur «Edition critique, traduction et commentaire des écrits théologiques et la doctrine trinitaire de Nicéphore Blemmydès (1197 – v.1269) à l’Institut Saint-Serge (dir. P. Boris Bobrinskoy),   à la Faculté de théologie de l’Institut Catholique de Paris (dir. P. Vincent Holzer)  et à l’Université Paris-IV Sorbonne (dir. Prof. Bernard Flusin).
     Le 8 décembre 2004, il a soutenu sa thèse en Sorbonne devant un jury de 8 membres présidé par le Prof. Olivier Munnich, recevant  conjointement:
  • le Doctorat en Théologie orthodoxe de l’Institut Saint-Serge (mention : Très honorable),
  • le Doctorat canonique en Théologie de l’Institut Catholique de Paris (mention : Summa cum Laude),
  • le Doctorat en Histoire des religions de l’Université Paris-IV Sorbonne (mention : Très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité).
     Depuis février 1997, il enseigne à l’Institut Saint-Serge la doctrine chrétienne : d’abord Maître-assistant du P. Boris Bobrinskoy, il est, depuis octobre 2007, professeur titulaire de la chaire de Théologie des dogmes.
Il est chercheur associé au Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance (Collège de France – CNRS, UMR 8167, Paris), il est aussi :
Assesseur orthodoxe de la direction de l’Institut Supérieur d’Etudes Œcuméniques (I.C.P.),
Enseignant en missiologie à l’Institut Supérieur d’Etudes Œcuméniques (I.C.P.),
Membre du Comité mixte de dialogue théologique catholique-orthodoxe en France,
Membre du Groupe de recherche catholique-orthodoxe en patrologie de la fondation Pro Oriente,
Secrétaire de rédaction de la revue trimestrielle Contacts. (Revue française de l’Orthodoxie.)

 

Mgr Job de Telmessos, interviendra sur les enjeux concile panorthodoxe.
     Mgr Job Getcha a soutenu une thèse de doctorat conjoint à l’Institut Saint-Serge et 20150708 Mgr Jobl’Institut Catholique de Paris, portant sur La réforme liturgique du métropolite Cyprien de Kiev et l’introduction du typikon sabaïte dans l’office divin. En décembre 2012, il a soutenu sa thèse d’habilitation à diriger des recherches (HDR) dans le cadre du Département de théologie de l’Université de Lorraine, à Metz.
     Entre 2001 et 2008, Mgr Job a enseigné l’histoire de l’Église, la théologie liturgique et les rubriques à l’Institut Saint-Serge, dont il a également été le doyen, de décembre 2005 à décembre 2008.
   Elevé au rang d’archimandrite par l’archevêque Gabriel de Comane en 2004, De 2004 à 2008, le père Job siège au comité mixte de dialogue catholique-orthodoxe en France et, depuis 2003, dans le groupe de travail catholique-orthodoxe Saint-Irénée, dont il est un des membres fondateurs et dont il deviendra le co-président en novembre 2013.
     Mis à la disposition du patriarche œcuménique Bartholomée Ier de 2009 à 2011, il l’accompagne et représente le Patriarcat dans différentes rencontres internationales inter-orthodoxes et inter-religieuses, tout au long de cette période.
    Membre du Comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE) de 2006 à 2013, du groupe de dialogue international catholique-orthodoxe Saint-Irénée et du comité mixte de dialogue catholique-orthodoxe en France, il collabore en outre régulièrement aux revues œcuméniques Irénikon et Istina.    
 
     Son ordination épiscopale a eu lieu le 30 novembre, lors de la liturgie célébrée en la cathédrale patriarcale Saint-Georges du Phanar, à Istanbul, sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomée Ier, entouré des membres du saint-synode.
     L’archevêque Job est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles de théologie liturgique et de spiritualité orthodoxe, dont notamment Le typikon décrypté : Manuel de liturgie byzantine (Cerf, 2009) et La réforme liturgique du métropolite Cyprien de Kiev (Cerf, 2010).

 

L’ Archiprêtre Nicolas KAZARIAN parlera sur la démarche œcuménique des Eglises orthodoxes
     Assesseur du directeur de l’Institut Supérieur d’Etudes œcuméniques à l’Institut20150708-nicolas-kazarian2 Catholique de Paris,
chargé de cours en histoire de l’Eglise en Occident à l’Institut Saint Serge, il est notamment l’auteur de notes et d’articles sur les relations entre politique et religion dans les différents contextes nationaux de l’Eglise Orthodoxe.   
   C’est à ce titre qu’il dirige l’Observatoire Géopolitique du Religieux dans le cadre de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques en tant que chercheur associé.
     Le père Nicolas Kazarian a fait ses études à l’Institut Saint Serge. Son mémoire de Maîtrise porte sur les relations entre Orthodoxes et Luthériens au 16e siècle. Il approfondira ce sujet de recherche à l’occasion d’un Master préparé à l’Institut d’Etudes Supérieures en Théologie Orthodoxe, auprès du Centre du Patriarcat œcuménique à Chambésy (Suisse)
     Il est docteur de l’Université Paris. Sa thèse est intitulé : “Chypre : Géopolitique et Minorités”.

 

Le frère Michel Mallèvre o.p. apportera le regard d’un œcuméniste convaincu sur nos débats
     Le frère Michel Mallèvre, dominicain, est Directeur de l’Institut Supérieur d’Etudes 20150708 fr MallevreŒcuméniques (ISEO) de l’Institut Catholique de Paris
Il a été responsable du Service national pour l’unité des chrétiens à la Conférence des évêques de France de 2003 à 2009, et directeur de la revue ISTINA jusqu’en 2014,
Il est membre du Groupe des Dombes.

  Avant l’intervention du fr Mallèvre, une table ronde sur le thème: “la foi des chrétiens Orthodoxes et les autres confessions” réunira pour un regards croisés: le Père Maurice Morand, professeur de théologie fondamentale et dogmatique au CETh CAEN, le Pasteur Yves Noyer Président de l’ACONor, délégué du Conseil régional Nord-Normandie pour le développement de l’Église par l’animation théologique, le Père Robert Varty, Prêtre de la Communion Anglicane 

     Nous sommes heureux de vous offrir cette possibilité, à la veille du grand et saint concile panorthodoxe, de pouvoir rencontrer et mieux comprendre cette grande Eglise.

 

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Aussi nous vous invitons à vous inscrire dès maintenant auprès du Père Yves Colin à l’aide du feuillet que vous pouvez télécharger ici
Nous vous attendons avec joie

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Colloque de l’Église protestante unie de France

Protestantisme et vie monastique : une nouvelle rencontre ?

 4 et 5 juillet 2015 à Paris

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L’Église protestante unie de France organise un colloque consacré au rapport du protestantisme et de la vie monastique, du 4 au 5 juillet 2015 à l’Institut protestant de théologie de Paris (83 boulevard Arago – Paris 14ème).

La Réforme a rejeté avec vigueur les vœux monastiques. Mais au moment des renouveaux de vie religieuse (XIXe – XXe siècles), des figures protestantes ont créé des communautés de type monastique. Aujourd’hui, dans un temps de sécularisation croissante, cette forme de vie chrétienne suscite intérêt et questions, y compris dans le grand public, la jeunesse et même chez les protestants.

À la veille des 500 ans de la Réforme, que signifie cette attirance ? S’agit-il d’une redécouverte ? D’une nostalgie ? Est-elle porteuse d’un appel pour demain ?             Entre théologie et attentes contemporaines, vie spirituelle et désir de témoignage, ce colloque proposera une réflexion élargie, des relectures historiques, des rencontres œcuméniques.

Pour les catholiques, une occasion de réflexion élargie dans le cadre de l’Année de la vie consacrée ou dans la perspective des commémorations de la Réforme en 2017.

Programme du colloque: cliquer sur l’imagePrograme
L’inscription est uniquement en ligne. Cliquez ici

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« Notre diversité fait notre richesse et constitue un défi »

Déclaration du conseil de la Fédération protestante de France
20 juin 2015

A l’occasion du débat engendré par la décision du synode de l’Eglise protestante Unie de France (EPUdF) ouvrant la possibilité de bénir des couples mariés de personnes de même sexe, la Fédération protestante de France, dont le conseil s’est réuni le 20 juin 2015, précise qu’une telle question ne fait pas l’objet d’une réponse univoque de la part de ses membres. Elle rappelle que l’EPUdF n’est pas la seule Eglise à s’être prononcée sur ce sujet. D’autres se sont exprimées dans des sens différents. La fédération considère cette diversité de points-de-vue comme une richesse et encourage ses membres à poursuivre entre eux le dialogue dans l’acceptation de leurs différences.

La Fédération protestante de France rassemble pour un témoignage commun plus d’une trentaine d’Eglises et d’unions d’Eglises, et plus 80 associations, représentant environ 500 Communautés, Institutions, OEuvres et Mouvements.
Elle est riche de la diversité de ses membres, et travaille au lien qui les unit dans l’engagement fédératif. Ses statuts reconnaissent l’autonomie des membres en stipulant que « Chaque Eglise ou Union d’Eglises membre (ou membre associé) de la Fédération, et à ce titre signataire de sa Charte, garde la maîtrise des principes, de la discipline, de la liturgie et de l’organisation qui la caractérisent. »

Le synode de l’Eglise protestante Unie de France réuni du 14 au 17 mai 2015 à Sète a décidé d’ouvrir la possibilité de la pratique d’une bénédiction liturgique pour les couples mariés de même sexe au terme d’un conséquent processus de discernement et de discussion interne. Les quatre pages de la résolution « Bénir, Témoins de l’Évangile dans l’accompagnement des personnes et des couples » méritent d’être considérées dans leur intégralité. La Fédération protestante rappelle que cette décision du synode de l’EPUdF n’engage pas l’ensemble du protestantisme français ni l’intégralité de ses membres. Par ailleurs, une autre Église membre de la Fédération protestante de France, la Mission populaire évangélique, s’était antérieurement prononcée favorablement sur le sujet. De son côté, l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine avait en juin 2014 décidé de surseoir pour donner plus de temps au débat. D’autres Eglises, notamment celles membres de la coordination évangélique de la FPF*, se sont prononcées de manière répétée contre toute perspective de bénédiction liturgique pour un couple marié de même sexe.

Consciente qu’un tel sujet ne peut pas faire l’objet d’une réponse univoque de la part de ceux qui l’abordent, la Fédération protestante de France encourage ses membres à poursuivre entre eux le dialogue théologique dans l’acceptation de leurs différences et de la pluralité de leurs opinions. C’est à la fois une marque de leur attachement commun à l’évangile de Jésus-Christ qui les appelle à se laisser transformer par la parole de Dieu, une manifestation du projet fédératif qui les réunit et une expression de l’identité plurielle du protestantisme qu’ils partagent et à laquelle ils tiennent.

La Fédération protestante de France entend accomplir sa mission qui est de permettre le débat et l’interpellation mutuelle entre ses membres. C’est ainsi qu’elle renforce inlassablement les liens qui les unissent.

*Coordination évangélique de la FPF : réunion des églises et unions d’églises adventistes, baptistes, charismatiques, libristes, méthodistes, pentecôtistes, salutistes, membres de la fédération. la coordination se réunit avant chaque conseil de la fédération.

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