Rencontre du Pape François et du Primat de la Communion Anglicane à Rome

    Le pape François et le Dr Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, ont marqué mercredi 5 octobre au soir à Rome les cinquante ans du rapprochement catholique-anglican au cours de vêpres communes.
 Ils tentent de donner une nouvelle impulsion à leur dialogue malgré des divergences de fond.
le-pape-francois-avec-l-archeveque-de-cantorbery-lexpress-fr-6-octobre-2016

   Photo: l’ Express

L’échange est symbolique : dans cette église d’où Grégoire le Grand envoya Augustin de Cantorbéry évangéliser l’Angleterre, le pape offre au primat anglican un crosseron d’ivoire, copie de celui du pape médiéval. L’archevêque de Cantorbéry, lui, enlève sa croix pectorale, faite de clous tirés des décombres de la cathédrale de Coventry, bombardée en 1940, et devenue un symbole de réconciliation, avant que le pape ne la passe immédiatement à son cou.

Le geste rappelle celui de leurs prédécesseurs, Paul VI et le Dr Michael Ramsey, le 24 mars 1966, quand le premier offrit au second son anneau pastoral. C’est l’anniversaire de cette rencontre historique que le pape François et le Dr Justin Welby ont célébré lors des vêpres mercredi 5 octobre au soir dans la petite église Saint-Grégoire-du-Celio. Ils voulaient aussi relancer un œcuménisme en difficulté, malgré leur bonne relation personnelle, et avancer sur la mission commune, alors que le dialogue théologique patine.

« Le feu de la mission nous a permis de surmonter les obstacles et de briser les barrières qui nous isolaient et rendaient impossible un chemin commun », a souligné François dans son homélie, invitant à suivre l’exemple des grands missionnaires. « Nous ne pouvons pas être tournés vers l’intérieur, nous détournant du Sauveur qui nous a précédés chez le pauvre, le migrant, l’esclave et le réfugié », a renchéri le Dr Welby.

Symbole de cette volonté missionnaire, le pape et l’archevêque ont envoyé, deux par deux, les évêques chargés du dialogue anglican-catholique. Mais cet envoi ne cachait pas les difficultés : aucune femme ne figurait dans les évêques anglicans envoyés. Pour ne pas gêner la partie catholique, Linda Nicholls, l’évêque canadienne chargée du dialogue avec les catholiques, n’avait pas fait le voyage à Rome.

Source: La croix.com

 


 

Le pape et le primat de l’Eglise Anglicane signent une déclaration commune

« Nous sommes devenus amis et compagnons de voyage »

 

http://dai.ly/x4w76p1

Célébration Avec L’archevêque Anglican Welby À Rome, Capture CTV

 

« Nous sommes devenus amis et compagnons de voyage, (…) en apprenant à apprécier les dons que Dieu a donné à l’autre ». C’est ce qu’affirme la Déclaration commune signée par le pape François et l’archevêque anglican de Cantorbéry Justin Welby le 5 octobre 2016 à Rome.

En fin de journée, le pape et le chef de la Communion anglicane ont présidé ensemble les vêpres en l’église de Saint-Grégoire al Celio. Cette célébration marquait le 50e anniversaire de la première rencontre entre le pape Paul VI et le primat de l’Eglise anglicane Michael Ramsey, qui signèrent une Déclaration conjointe (24 mars 1966). Un événement œcuménique qui avait été suivi par l’institution du Centre anglican de Rome.

Comme leurs prédécesseurs, au début de la célébration le pape et l’archevêque Welby ont signé à leur tour une Déclaration commune saluant le « grand progrès » réalisé en 50 ans « dans de nombreux domaines qui nous éloignaient ». « Nous sommes devenus amis et compagnons de voyage dans ce pèlerinage, en affrontant les mêmes difficultés et en nous fortifiant réciproquement, en apprenant à apprécier les dons que Dieu a donné à l’autre », affirme encore le texte.

Ils reconnaissent cependant des « nouveaux désaccords », notamment sur l’ordination des femmes et sur des questions de sexualité. Constatant de « sérieux obstacles à notre pleine unité » – comme l’exercice de l’autorité dans la communauté chrétienne – le pape et l’archevêque anglican affirment néanmoins leur confiance en Dieu. « Les divergences, assurent-ils (…) ne peuvent nous empêcher de nous reconnaître réciproquement frères et sœurs en Christ ». « La foi que nous partageons et notre joie commune dans l’Evangile sont plus grandes et plus profondes que nos divergences ».

Ces divergences, ajoutent-ils, ne doivent pas « gêner notre prière commune : non seulement nous pouvons prier ensemble, mais nous devons prier ensemble ». Et œuvrer de concert : « Le monde doit nous voir témoigner, dans nos œuvres communes, cette foi commune en Jésus », écrivent le pape et l’archevêque Welby.

Ils encouragent catholiques et anglicans à « travailler ensemble pour protéger et préserver notre maison commune » et à agir au service de l’humanité : « En tant que disciples du Christ nous considérons la personne humaine sacrée et en tant qu’apôtres du Christ nous devons être ses avocats ».

Le pape et l’archevêque anglican se disent « impatients de poursuivre pour pouvoir être pleinement unis » dans la proclamation de l’Evangile.

Au terme de l’office – qui combinait des éléments de la prière du soir des deux traditions – tous deux ont envoyé en mission des tandems d’évêques catholiques et anglicans. Membres de l’IARCCUM (Commission internationale anglicane-catholique romaine pour l’unité et la mission), ces derniers s’engagent à travailler en collaboration dans leurs propres pays.

L’église de Saint-Grégoire al Celio, aujourd’hui desservie par les moines camaldules, est un lieu de culte significatif pour les pèlerins anglicans : c’est de là que le pape Grégoire le Grand (540-604) avait invité le moine Augustin – qui fut le premier archevêque de Cantorbéry – et ses compagnons à évangéliser l’Angleterre.

Le pape François était le troisième pape à célébrer une prière œcuménique avec un primat de l’Eglise anglicane dans cette basilique, et à y signer une déclaration commune : Benoît XVI l’avait fait en mars 2012 avec l’archevêque Rowan Williams, et Jean-Paul II en octobre 1989 avec l’archevêque Robert Runcie ainsi qu’en décembre 1996 avec l’archevêque George Carey.

Texte intégral de la déclaration ICI

Source: Zenith.org

Rencontre du Pape François et du Primat de la Communion Anglicane à Rome Lire la suite »

« Les orthodoxes doivent cesser leurs compétitions internes »

 

L’échec du concile de Crète

 

ortho_web

carol-sabaCarol Saba, orthodoxe et avocat au Barreau de Paris, revient sur le concile qui s’est tenu en Crète en juin et explique pourquoi ce fut un échec. Comment sortir de la crise que traverse ce monde chrétien mal connu ?

 

 

 

Tous les Orthodoxes attendaient ce concile depuis les années 1960.

 

     Dès 1959, Athenagoras Ier de Constantinople expliquait, lors de son périple dans les Églises, que le concile n’était pas une fin en soi mais un « chemin commun » pour que les « Orthodoxes apprennent à travailler ensemble ». Il insistait sur la nécessité « d’avoir tout le monde à bord ». Ce concile devait donc rassembler « toutes » les 14 Églises orthodoxes autocéphales. Ensemble, elles constituent le plérome de l’Orthodoxie et l’engagent.

Cette rencontre tant attendue, qui a eu lieu en Crète en juin (Réforme n° 3663), n’aura finalement été que la représentation d’une unité inachevée avec 10 Églises présentes et 4 absentes, pour des raisons fondées. Aucune question doctrinale à l’ordre du jour mais l’affirmation de l’unité orthodoxe sur des problématiques communes.

Est-il anachronique d’évoquer ici Michel Rocard qui vient de décéder ? Non. Son exigence de vérité dans l’action, celle du parler vrai et de l’agir vrai, est une exigence spirituelle qui engage l’Orthodoxie. C’est une grille de lecture de la crise conciliaire. « Qu’est-ce qui donne du sens à ma vie ? », s’interrogeait sans cesse l’illustre agnostique-croyant. Mon ami Laurent Schlumberger rappelait cette interrogation lors de l’hommage au temple avant l’hommage aux Invalides où étaient présents ceux qui avaient enterré Rocard politiquement de son vivant. Cet establishment institutionnel avait tort. L’auteur du Suicide de l’Occident, Suicide de l’humanité, avait raison. La déprime structurelle du politique l’atteste.

     De même, au sein de l’Église, l’écart se creuse entre un establishment traditionnel, déconnecté des enjeux, centré sur lui-même, ne voyant pas venir les crises, et ces « lanceurs d’alerte », clercs et laïcs, qui décryptent en vérité les « signes des temps » (Matthieu 16) en proposant des correctifs aux maux de l’Église.
La Crète en 2016 en a été le révélateur.

L’establishment n’a pas vu venir la crise conciliaire ni n’a su mesurer son ampleur et gérer ses implications. Sa communication a banalisé les doléances des Églises absentes et a martelé des contre-vérités. Le discernement ecclésial a cédé la place à un triomphalisme autiste. Un seul mot d’ordre : « Circulez, il n’y a rien à voir, ni à redire ». Les absents furent accusés de tous les maux et complots ! Il aurait été plus sage de faire « deux pas en arrière » pour mieux avancer « ensemble » plutôt qu’un pas manqué qui installe le clivage : des Églises reconnaissant la rencontre de Crète en 2016 comme “ concile ” et d’autres lui refusent cette qualification.

Plusieurs alertes avaient été données, très tôt, sur cette crise. Antioche l’a fait dès la synaxis (rencontre des primats) de mars 2014. Pour Antioche, la règle est claire. Les rapports des Églises orthodoxes étant des liens de « communion », seule « l’unanimité » doit présider à la convocation du concile, au quorum de sa tenue, à la poursuite de ses travaux et à la prise de ses décisions. Le « consensus » ne peut être une règle de vote majoritaire, mais doit signifier l’unanimité, qui doit s’exercer d’une manière non pas abusive mais responsable.

L’arithmétique est incompatible avec l’Orthodoxie. À ce jeu, tout le monde y perd. Dix des 14 Églises orthodoxes constituent certes une majorité relative, mais les Églises absentes de Crète (Russie, Antioche, Géorgie et Bulgarie) représentent à elles seules bien plus que la moitié des orthodoxes du monde ! Il est évident que, contrairement à ce qui a été répété à tort en Crète, le concile n’a pas été valablement convoqué. Antioche n’ayant pas signé les résolutions des synaxis 2014 (Istanbul) et 2016 (Chambésy), l’accord de « toutes » les Églises pour la convocation n’était point assuré. La marche vers le concile ne fut pas un effort interrompu pendant 50 ans. Le communiqué du Patriarcat d’Antioche du 27 juin 2016 explique bien les étapes historiques. La préparation, fondée sur l’unanimité, n’a pas toujours été conséquente : elle est parfois restée confinée à des initiés rodés aux travaux préconciliaires.

Les textes ont été très tôt figés

Aucune modification n’était possible en dehors d’un « rafraîchissement » de surface. Les ambiguïtés originelles ont donc explosé lors du concile. En témoignent les débats vifs en Crète notamment sur le document “ Relations de l’Église orthodoxe envers le reste du monde chrétien ”. Ces textes nécessiteront une relecture critique à la lumière des procès-verbaux de Crète 2016, s’ils sont publiés. Plusieurs évêques présents en Crète, et non des moindres, expliquent déjà par écrit leur refus de signer certains documents, pointant les risques théologiques et ecclésiologiques. C’est le cas des métropolites Amphiloque du Monténégro, Irénée de Backa (Serbie), Hierothéos Vlakhos de Nafpaktos et Jeremiah du diocèse de Gortys et de Megalopolis (Grèce), d’Athanasios de Limassol (Chypre). Mgr Kallistos Ware (Patriarcat œcuménique) est tout aussi critique sur le processus conciliaire.
Il a été question en Crète de systématiser le concile tous les 5 ou 7 ans, une novation qui serait problématique avec des implications ecclésiologiques importantes. Lourd et coûteux, cela serait surtout une remise en cause des règles historiques de l’autocéphalie. Dans l’Orthodoxie, aucune autorité n’a de primauté sur les Saints Synodes des Églises autocéphales qui demeurent souverains.

 

Une sorte de G8

La crise conciliaire orthodoxe ayant révélé l’incapacité des 14 Églises à la gérer et à régler ensemble et à temps leurs différends, en affrontant les questions qui fâchent, la systématisation du travail au sommet des primats (synaxis) n’est pas sans intérêt. Ce qui manque à l’Orthodoxie, c’est en effet une structure de dialogue interne qui se réunit régulièrement, une sorte de table ronde, un G8, qui permettrait d’échanger et de se connaître sans attendre des super-conciles.

     Comment sortir de l’impasse ecclésiale actuelle ? En convoquant d’urgence un sommet exceptionnel des primats (synaxis), afin d’acter la responsabilité partagée des Églises et de procéder au réexamen nécessaire des processus qui ont abouti à cette crise.
Le principe d’une sortie de crise passe par le règlement immédiat du différend qatari pour rétablir la communion entre Antioche et Jérusalem ; et par des concessions réciproques entre les Églises absentes, en reconnaissant une certaine légitimité à la rencontre de Crète en 2016 et à ses documents ainsi qu’aux Églises présentes, mais en renonçant à qualifier Crète 2016 de « concile ».

Une telle synaxis exceptionnelle devrait aussi revoir toutes les politiques de « compétition » de ces 20 dernières années entre les pôles de l’Orthodoxie pour les remplacer par des politiques de « complémentarité » impliquant la coopération de toutes les Églises.

Enfin, le renouvellement de la gouvernance orthodoxe à travers la systématisation du travail de la synaxis sans transformer cette instance en super-synode, ne doit pas manquer non plus. Les Églises sauront-elles rejoindre l’agenda du Saint-Esprit et se hisser à la hauteur de la tunique sans couture du Christ ? Kyrie eleison !

 

Source : Réforme

« Les orthodoxes doivent cesser leurs compétitions internes » Lire la suite »

Voyage du pape François en Géorgie

   1 octobre 2016pape-georgie-patriarche
 La dimension œcuménique du voyage du Pape s’est manifestée ce vendredi après-midi dans la rencontre du Pape avec le catholicos Ilia II, patriarche orthodoxe de toute la Géorgie, au siège du patriarcat à Tbilissi.
   Une rencontre qui s’est déroulée en présence des métropolites, archevêques et évêques membres du Saint Synode de l’Eglise géorgienne. Les deux chefs spirituels ont échangé un baiser de paix.
«Nous sommes convaincus que grâce à votre visite les rapports entre nos deux Eglises seront renforcés» a dit Ilia II au chef de l’Église catholique.« Que Dieu unisse les chrétiens sur le fondement de la vraie foi », a souhaité le patriarche Élie II.
Le catholicos-patriarche de toute la Géorgie a évoqué l’histoire difficile de la chrétienté en Géorgie et a indiqué la route pour les chrétiens d’aujourd’hui dans son discours à l’occasion de la visite du pape François à Mtskheta, Svetitskhoveli, le 1er octobre 2016.
« Le plus important, a dit le patriarche, est de montrer au Seigneur le cœur qui juge les autres avec droiture, le cœur contrit, le cœur de prière ; quand ce sera réalisé, la réalité sera différente. »

« La vraie foi, a-t-il ajouté, l’humilité, la contrition et la charité constituent le chemin le plus rapide vers le salut. Je pense qu’aujourd’hui l’humanité, nous compris, est déficiente en tout cela. »

Le Pape a fait part de sa grande joie d’être reçus par l’Église orthodoxe géorgienne.
A Mtskhéta le pape François a médité sur la tunique du Christ, sans couture:

mtskheta

« La tunique sacrée, mystère d’unité, nous exhorte à éprouver une grande souffrance pour les divisions consommées entre les chrétiens au cours de l’histoire : ce sont de vraies et réelles lacérations infligées à la chair du Seigneur. Mais en même temps, l’ “unité qui vient de haut”, l’amour du Christ qui nous a rassemblés en nous donnant, non seulement son vêtement, mais son corps même, nous poussent à ne pas nous résigner et à nous offrir nous-mêmes à son exemple (cf. Rm 12, 1) : ils nous poussent à la charité sincère et à la compréhension réciproque, à réparer les lacérations, animés par un esprit de fraternité chrétienne transparente »
Le pape n’a pas nié l’exigence du chemin à parcourir pour l’unité, affirmant que « les oppositions peuvent être résolues et les obstacles enlevés » : « Tout ceci demande, assurément, un chemin patient, à entretenir avec confiance en l’autre et humilité, sans avoir peur et sans se décourager, mais au contraire dans la joyeuse certitude que l’espérance chrétienne nous fait goûter par avance. Celle-ci nous pousse à croire que les oppositions peuvent être résolues et les obstacles enlevés, elle nous invite à ne jamais renoncer aux occasions de rencontre et de dialogue, et à garder et à améliorer ensemble ce qui existe déjà. Je pense, par exemple, au dialogue en cours dans la Commission Mixte Internationale et à d’autres occasions profitables d’échanges. »

Voyage du pape François en Géorgie Lire la suite »

nomination de Abba Athanasios comme Evêque Métropolite copte orthodoxe

Le Père Jaques Deschamps de la paroisse copte orthodoxe st Michel-st Bischoï
nous 20160928-metropolite_athanasiosinforme de la nomination de Abba Athanasios comme Evêque Métropolite copte orthodoxe de Marseille, Toulon, et de toute la France le 28 février 2016

Que le Seigneur lui accorde une longue vie paisible, la santé et la force d’accomplir avec l’aide du Saint Esprit sa mission.
Que le Seigneur le garde pour la joie de son peuple fidèle !

nomination de Abba Athanasios comme Evêque Métropolite copte orthodoxe Lire la suite »

Début du Cycle A à Saragosse

cartuja-de-aula-dei-001
23 septembre 2016
La Cartuja (Chartreuse en espagnol) accueille en ce mois de septembre 149 personnes de 2 mois à 78 ans et de 28 nationalités, pour une formation spiritruelle, biblique et communautaire de trois mois appelé « Cycle A »
  • Trois anniversaires par semaine !
  • Parmi eux, 49 enfants dans 5 écoles et 31 serviteurs
  • Une toiture de 2,5 ha protège ce petit monde qui parcourt en moyenne 2 km par jour tout au long des couloirs.
  • Il faut aussi 18 kg de viande et 22 kg de polenta lors du déjeuner pour donner force et vigueur à chacun.

Ce qui n’est pas mesurable: les grâces et l’amour sans limite que chacun va recevoir en abondance du Seigneur.

© 2016 Communauté du Chemin Neuf: Photos,vidéo, textes

Visite aérienne de la Cartuja

https://youtu.be/7fNhgH2x8KE

Début du Cycle A à Saragosse Lire la suite »

Orthodoxes et catholiques s’accordent sur un nouveau document commun

23/09/2016 15:04

Un nouveau document a été approuvé lors de la XIVe session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe.

timthumb

(RV) Entretien – C’est un pas supplémentaire dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes : un document commun intitulé «Synodalité et primauté pendant le Premier millénaire : vers une compréhension commune au service de l’unité de l’Église» a été signé.Dans un communiqué final, les participants ont fait savoir que l’ensemble des Églises orthodoxes étaient représentées, à l’exception du Patriarcat de Bulgarie.

Il s’agit du premier texte depuis le document signé à Ravenne en 2007 qui porte sur la primauté et la synodalité. Cette nouvelle session s’est tenue à Chieti, dans les Abruzzes, en Italie du 15 au 22 septembre 2016, et suscitait l’espoir de nouveaux progrès pour l’œcuménisme, quelques mois après la rencontre entre le Pape François et le Patriarche de Moscou, Cyrille Ier, à Cuba le 12 février dernier.

Ce nouveau document a été signé par onze des douze participants. Seule la délégation de l’Église orthodoxe géorgienne s’est abstenue, exprimant son désaccord avec certains paragraphes du texte. C’est un document de commission qui va être soumis aux autorités des églises.

p-hyacinthe-destivelleLe père Hyacinthe Destivelle, prêtre dominicain, responsable de la session orientale du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, présent à Chieti, revient sur la portée de ce nouveau document et évoque le contexte dans lequel a eu lieu cette rencontre. Il est interrogé par Hélène Destombes. (ici)

 

Dans le communiqué final, les membres de la commission ont aussi exprimé leur solidarité avec les populations du Proche-Orient, évoquant notamment l’enlèvement en Syrie en 2013 des métropolites d’Alep Paul Yazigi et Youhanna Ibrahim d’Alep.

Source: Radio Vatican

La rencontre de Chieti par Mgr Palmieri source Zenith.org

Orthodoxes et catholiques s’accordent sur un nouveau document commun Lire la suite »

Ordinations diaconales à l’Abbaye des Dombes

Vendredi 9 septembre 2016,

Monseigneur Pascal Roland a ordonné diacres 6 frères de la Communauté du Chemin Neuf à l’Abbaye Notre-Dame des Dombes (Ain) :

Luc de Ravel (français),
Jean-Baptiste Niamy (guinéen),
Doudou Nduelo (congolais),
Joe Naim (libanais),
Olivier de Gersigny (mauricien),
Mustapha Amari (franco-algérien).
Journée marquée par la bonté du Seigneur pour chacun, qui ne manque pas d’appeler des ouvriers à sa moisson. Le faire-part d’invitation portait le verset : « Va et toi aussi fais de même !  » Lc 10, 37b

 

     L’ambiance était à la fête. Entourés de leurs familles, amis, frères et soeurs de Communauté, les nouveaux diacres ont témoigné de leur joie d’être au service de l’Eglise, de donner leur vie pour le Christ et de l’aimer plus que tout.
En mission, en France ou à l’étranger, ils poursuivront leur formation avant leur ordination presbytérale au printemps prochain.

 

La Communauté du Chemin Neuf, dans l’action de grâce, était heureuse d’accueillir Monseigneur Roland, aux côtés du Père François Michon, nouveau responsable de la Communauté du Chemin Neuf. La célébration a été suivie d’un repas sous les cèdres dans la douceur du soleil des Dombes.

copyright_6Source: chemin-neuf.fr 
texte et photos

 

Ordinations diaconales à l’Abbaye des Dombes Lire la suite »

Aller sur la rive de l’autre: saint François et le sultan

Assise 2016: François et le sultan, Damiette, 1219
«Il ne faut pas venger nos modèles, il faut leur être fidèles!»

Voici le texte de l’intervention du P. Gwénolé Jeusset publiée par Sant’Egidio.

st-francois-et-le-sultan     Au cours de la cinquième croisade, en juin 1219, saint François quitta cette ville d’Assise pour se rendre auprès des musulmans. Sur un bateau rempli de soldats, de marchands et de quelques religieux il parvint à Saint-Jean-d’Acre, la capitale des croisés depuis la prise de Jérusalem par Saladin en 1187.
Il ne s’arrêta pas, son but était de sortir du camp chrétien et de rencontrer l’ennemi apocalyptique de l’époque, non avec les armes mais avec le coeur.
Il débarqua au milieu de la guerre, à Damiette, dans la vallée du Nil et, pendant une trêve, il réussit à passer les lignes et même à rencontrer le sultan Al Malik-al-Khamîl.

Le Poverello d’Assise avait envisagé le risque du martyre, mais il voulait à tout prix clamer dans le climat épouvantable des relations islamo-chrétiennes que Jésus était venu nous dire que nous sommes tous frères.

Le neveu de Saladin le reçut avec beaucoup de courtoisie, notent les chroniqueurs, mais cette visite fut considérée comme un échec du côté chrétien tandis que les chroniqueurs des sultans comme les historiographes des rois chrétiens avaient la charge de vanter les exploits guerriers de leurs maîtres et non de relever les aventures spirituelles. Heureusement les religieux chrétiens qui virent le départ et le retour de François furent assez étonnés pour nous donner quelques détails.

     Hélas, on ne sait pas grand-chose des entretiens et aujourd’hui encore on raconte des anecdotes inventées plus d’un siècle plus tard.
Ce qui est sûr, c’est que François parle de sa foi chrétienne, qu’il est écouté, que chacun voit l’autre prier et est amené à un regard différent sur son vis-à-vis. Le moine chrétien est respecté au point que le sultan veut lui offrir des cadeaux au moment de partir. Mais voulant être pauvre comme le Christ Jésus, frère Francesco refuse même l’étonnante proposition de remettre cela aux églises et aux pauvres. Alors le sultan donne l’ordre d’escorter jusqu’au no man’s land celui qui est venu non de la part des croisés ou du Pape mais du Dieu créateur de tous les hommes.

Dans le climat des guerres dites saintes, la lumière de cette rencontre par-dessus les barrières ethniques, sociales et religieuses ne fut pas perçue. Le saint n’avait ni converti le sultan ni obtenu le martyre, ce n’était pas digne de lui. Même ses disciples pendant sept siècles évitèrent de parler de cela dans leurs panégyriques.

Pourtant, François, de retour en Italie, avait écrit le fruit de sa méditation et de son expérience de la rencontre. Ces lignes furent  pratiquement oubliées jusqu’au 20e siècle. Les voici : «Les frères qui s’en vont parmi les musulmans et autres non-chrétiens peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières: ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu’ils sont chrétiens ; ou bien, s’ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu afin que les non-chrétiens croient au Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, et en son Fils Rédempteur et Sauveur, se fassent baptiser et deviennent chrétiens ».

Avec la première, François d’Assise envisage une vie de témoignage évangélique avec tous ceux qui ne rentreront pas dans la foi de l’Église. Certes il ne s’agit pas de réduire ses convictions de conscience ni même de les taire, mais de vivre dans le respect de celles des autres et de vivre avec Dieu qui n’a pas créé pour que les humains se battent mais se reconnaissent devant lui égaux et frères.

Il fallut attendre sept siècles pour que soit redécouverte par Charles de Foucauld la méthode de la présence et du partage fraternel au milieu des autres.

Parallèlement, des chrétiens et des témoins d’autres religions semaient dans le silence les graines de la fraternité universelle, préparant la reprise officielle de relations dignes de Dieu.

Le document Nostra Aetate du concile Vatican II fut approuvé par de nombreux croyants et lorsque le pape Jean-Paul II appela à la Journée de Prière du 27 octobre 1986, de nombreux responsables des religions vinrent tout joyeux et tracèrent la voie de nos rencontres annuelles et de notre service interreligieux tout au long de l’année.

On peut penser, devant la montée des peurs que nous sommes ramenés au temps des guerres dites saintes et que le travail obscur des artisans de paix est considéré comme un échec. Cependant, leur œuvre d’extrémistes, – extrémistes non de la haine mais de l’amour vécue dans le quotidien -, continue à porter du fruit.

Les imams tués parce qu’ils refusent de mépriser les non-musulmans dans leurs prêches est une semence d’amour, et la mort des religieux chrétiens comme les moines de Tibhirine ou celle récente en France du P. Jacques Hamel ont montré que les foules comprenaient que la haine ne peut être une réponse à la haine. Il ne faut pas venger nos modèles, il faut leur être fidèles! Bon nombre de réactions contre les généralisations négatives nous portent à l’espérance! Dans la société et dans la politique, elles sont le fruit des artisans de la présence parmi les autres et de la persévérance dans le vivre ensemble, parfois dans des conditions bien difficiles.

     Dans l’émotion de la mort du vieux prêtre français, la décision réciproque de se rendre dans les lieux de culte de l’autre est une flamme nouvelle. Souhaitons qu’elle ne s’éteigne pas.
En 1219, Saint François a allumé une telle flamme en traversant l’océan de la haine.

Je prie pour que le huitième centenaire de la rencontre de Damiette, dans trois ans, soit aussi l’occasion pour le monde, une fois de plus, de saisir que la voie de l’amour est le chemin du ciel. Le 27 octobre 1986, Damiette est venue à Assise; en 2019, Assise doit retourner allumer la flamme à Damiette.

Il faut aller sur l’autre rive, il faut aller sur la rive de l’autre, et ensemble nous arriverons sur la rive de Dieu.

Aller sur la rive de l’autre: saint François et le sultan Lire la suite »

Commémorations des cinq cent ans du début de la réforme

Commémorations des cinq cent ans du début de la réforme (1517-2017)

Dans le cadre des commémorations des cinq cent ans du début de la réforme (1517-2017) l’ACONor a suscité les communautés protestantes et  les diocèses pour organiser localement des évènements, avec en octobre 2017 un rassemblement interconfessionnel  à Caen qui aura pour titre: « Recevoir ensemble et transmettre l’Evangile de Jésus-Christ  »

Différents projets sont en cours de réalisation :

La paroisse protestante de Rouen avec l’église évangélique protestante de Louvetôt et le diocèse catholique de Rouen ont décidé un ensemble de célébrations et de conférences que le diocèse de Rouen a décidé d’inclure dans ses propositions de formations

Cliquer sur les images pour agrandir

001002

Dans la Manche, à Coutances

À l’invitation des Églises anglicane, catholique, et protestante unie de la Manche,
commémorations des cinq cent ans du début de la réforme
Rencontre œcuménique autour des 500 ans de la réforme « du conflit à la communion, un chemin de 5 siècles ».
 
aconorConférence-débat avec Sœur Colette Bence, catholique, Nicole de Villars, protestante et Donna Derrick, anglicane,
le mardi 11 octobre 2016 à 20h00
Maison diocésaine 6 rue Cardinal Guyot à Coutances.

Commémorations des cinq cent ans du début de la réforme Lire la suite »

Le pape et Luther

pape-avion

500 ans de la Réforme: «prier ensemble» et «travailler pour les pauvres»
Conférence de presse sur le vol Erevan-Rome

 

     Le pape François estime que les catholiques et les protestants doivent « prier ensemble » et « travailler pour les pauvres, pour les persécutés, pour tous ces gens qui souffrent ».
Le pape a en effet évoqué sa prochaine  visite en Suède, à Lund, en octobre 2016, à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme de Martin Luther. La question a été posée par un journaliste allemand lors de la conférence de presse dans l’avion Erevan-Rome, dimanche 26 juin.

 

     Il faut « travailler ensemble et prier ensemble, a répété deux fois le pape. Et que les théologiens étudient ensemble, en cherchant… Mais c’est une route longue, très longue. »
« J’ai dit en plaisantant, a-t-il poursuivi, « Je sais quand arrivera le jour de la pleine unité – Quel jour ? – Le lendemain de la venue du Fils de l’homme ». … L’Esprit Saint donnera cette grâce. Mais en attendant, il faut prier, nous aimer et travailler ensemble, surtout pour les pauvres, pour les gens qui souffrent, pour la paix et pour bien d’autres choses, contre l’exploitation des gens…Beaucoup de choses pour lesquelles il existe un travail commun.»
« Aujourd’hui, le dialogue » entre les catholiques et les protestants « est très bon », selon le pape François. « Luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d’accord sur la doctrine de la justification », a-t-il précisé.

 

Le pape estime que le « document sur la justification (octobre 1999, ndlr) … est un des documents œcuméniques les plus riches … et les plus profonds ». « Sur ce point très important », Martin Luther « ne s’était pas trompé », a dit le pape. « Il a fait un «médicament » pour l’Église, puis ce médicament s’est consolidé en un état de fait, en une discipline, en une manière de croire, en une façon de faire, un mode liturgique. »

 

     « Je crois que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées, a affirmé le pape, c’était un réformateur » et « il était intelligent ».
« Peut-être certaines méthodes n’étaient-elles pas justes, a-t-il ajouté, mais à cette époque … nous voyons que l’Église n’était pas vraiment un modèle à imiter : il y avait de la corruption dans l’Église, il y avait de la mondanité, il y avait un attachement à l’argent et au pouvoir. Et c’est pour cela qu’il a protesté. »

 

     En ce qui concerne l’unité, le pape a souligné qu’elle n’existait pas même « au sein de l’Église luthérienne », mais « ils se respectent, ils s’aiment ».
« La diversité est ce qui a peut-être fait beaucoup de mal à nous tous et aujourd’hui, nous cherchons à reprendre la route pour nous rencontrer après cinq cents ans », a dit le pape François.

 

Source : Zenith.org ;  traduction de Constance Roques

Le pape et Luther Lire la suite »