Quels choix pour exprimer l’unité ?

Quels choix pour exprimer l’unité ?

Un article de sr Blandine Lagrut ccn. paru dans FOI

 

Ces derniers mois, un foisonnement d’initiatives ont vu le jour. Le Festival à Portimao avec des propositions adaptées pour les jeunes d’autres confessions, le mini-festival « Rooted in Unity » en partenariat avec la paroisse anglicane lors des JMJ à Lisbonne, la préparation de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens par les frères et sœurs du Burkina Faso, la fondation de la « Community at the Crossing » sur l’appel de la Cathédrale épiscopalienne de New York, les événements autour des « 50 ans de la Communauté » avec, à chaque fois, des représentants de différentes Églises.

Un printemps œcuménique !

Et en même temps, nous sommes interpellés : « Cette joie nous fait aussi prendre au sérieux le souci exprimé lors de l’année capitulaire : n’y aurait-il pas une distorsion entre ces avancées prometteuses au niveau global et l’expérience vécue localement ?1» Sur le terrain, dans nos maisons et nos fraternités, la « passion pour l’unité » impacte-t-elle vraiment nos organisations et nos choix de mission ? L’appel à l’unité transforme-t-il nos manières de prier, de rire et de pleurer ?

Continuer l’effort de « traduction » 

Depuis les débuts, « l’humble chemin de la vie quotidienne partagée 2 » nous a permis de découvrir d’autres confessions et de reconnaître les dons spécifiques de chaque Église. Petit à petit, nous apprenons à devenir « l’ami de la meilleure part de l’autre ». Nous cherchons à la fois à écouter l’autre dans sa différence et à rendre audible notre propre tradition. Autour du café, les discussions prennent parfois cette forme : « Ton Église insiste sur tel et tel aspect, ai-je bien compris ? Sur ce point mon Église pense différemment, voilà comment je comprends les choses… » On est dans l’étape de la traduction. 

Mais le chemin ne s’arrête pas là. L’effort de la traduction doit ouvrir sur une étape de conversion. A l’endroit même de ses convictions les plus ancrées, chaque Église est appelée à redéfinir son identité. Il s’agit de penser non seulement à partir de nos différences bien réelles, mais aussi « à partir de la communion espérée 3.» Le fait de mieux nous connaître dans nos confessions respectives ne doit pas nous faire oublier qu’il nous faut apprendre à regarder dans une perspective œcuménique. Certes, nos Églises, dans leurs différences, cheminent vers la réconciliation.

Prendre au sérieux la grâce de conversion 

Mais on peut décrire cette dynamique d’une manière plus engageante, comme l’ont fait récemment les théologiennes et théologiens du Groupe des Dombes en confessant : « nous formons une seule Église, bien qu’en communion encore imparfaite 4.» Autrement dit, la vie nouvelle en Christ reçue par le baptême est le fondement actif et permanent d’une communion déjà présente. La question qui guide nos échanges est alors légèrement différente : « Nous avons été baptisés dans le même Esprit Saint. Quels gestes, quels choix, quelles attentions expriment, au concret, cette unité déjà vivante entre nous ? » Il ne s’agit plus seulement de traduire nos identités mais de se disposer sérieusement à recevoir la grâce qui va les transformer. « Les points de repères pour nos pratiques œcuménique et la relation au judaïsme » sont là pour nous aider à rendre manifeste le « déjà là » de l’unité capable de convertir nos identités.

Se tenir sur les intersections 

Nous partageons avec les musulmans la croyance en un Dieu unique et miséricordieux 7. Cette intersection doit nous encourager à entrer résolument dans une connaissance mutuelle. Dans un des comptes-rendus de l’année capitulaire, les frères et sœurs de Thibirine 8 résumaient leur situation ainsi : « Nous avons besoin de formation. Mais la rencontre quotidienne avec les nombreux visiteurs musulmans en est le point de départ. Ils posent souvent des questions sur notre foi, avec des motivations diverses bien sûr. Il nous faut partir de leur regard, leur vision, comprendre ce qu’ils mettent derrière ces questions et les mots qu’ils emploient, pour pouvoir avoir une chance de se comprendre et de se faire comprendre.» Leur texte rappelait les mots qui leur furent adressés par Mgr Claude Rault, évêque émérite du Sahara : « Enracinez-vous dans la prière et laissez l’Esprit Saint ouvrir la porte. Venez et voyez. Ne cherchez pas ce qu’il faut faire. »

Chercher honnêtement la paix 

Dans sa nature même, l’œcuménisme est un mouvement pour la paix. Ces dernières années ont été marquées par une recrudescence des haines anti-religieuses 9 (antisémitisme et islamophobie). On assiste un peu partout à des formes de polarisation où les arguments religieux, y compris chrétiens, sont utilisés de manière abusive pour justifier des objectifs politiques 10. Les Églises réagissent de manière concertée et sans équivoque contre ces tendances. Nous pouvons, nous aussi, les soutenir au niveau local, en rappelant les principes mêmes de la démarche œcuménique

Ces principes nous enseignent comment maintenir le dialogue en cas de controverses :

  • Prendre le temps de repartir du commun avant d’aborder les sujets plus délicats.
  • Parler sans timidité des différences voire des contentieux, tout en adoptant un langage qui soit facilement accessible.
  • Devenir davantage conscients des exagérations fausses et de la nécessité de purifier nos mémoires collectives.
  • Connaître les méthodes qui ont permis de dépasser des points de désaccords dont on a pensé, pendant des siècles, qu’ils seraient infranchissables (par exemple : le principe de hiérarchie des vérités 11 le consensus différencié 12. )
  • Désirer non pas une vérité qu’on possède mais une vérité vers laquelle on s’oriente dynamiquement.

En nous appelant à travailler pour l’unité, le Seigneur nous a « calibrés » pour œuvrer dans des contextes pluriels, où les vérités se croisent plus qu’elles ne s’excluent. Il nous faut faire confiance à notre appel œcuménique car à travers lui Dieu lui-même nous équipe pour devenir des artisans de paix.

Sr Blandine Lagrut
Communauté du Chemin-Neuf
Docteure en Philosophie, Facultés Loyola, Paris

 


[1] Motion sur l’œcuménisme, août 2023.
[2] Constitutions de la Communauté du Chemin Neuf.
[3] L’expression a été reprise plusieurs fois par des théologiens comme Michel Fédou, Anne-Cathy Graber.
[4] Cette confession de foi sert de leitmotiv au dernier document du Groupe des Dombes dont Anne-Cathy Graber est l’une des rédactrices : Groupe des Dombes, « De toutes les nations »: pour la catholicité des Églises, Paris, les Éditions du Cerf, 2023.
[5] Pape Jean-Paul II, Discours à la synagogue de Rome, 1986.
[6] Rm 9,4. Cf. pour l’Église catholique romaine , le texte de Vatican II, Lumen Gentium au §16 reprend les mêmes termes.
[7] Cf. La Charte œcuménique européenne (dont une nouvelle révision sortira prochainement) https://archivesweb.cef.fr/public/historique.cef.fr/historique.cef.fr/catho/vieglise/oecumenisme/charte.html
[8] Compte-rendu des premières journées capitulaires « L’Algérie, ou comment aller plus loin dans la rencontre avec les musulmans », décembre 2022.
[9] Pour donner un cadre philosophique et pratique à ces questions, on peut se référer à Paul Hedges, Religious Hatred: Prejudice, Islamophobia and Antisemitism in Global Context, New-York, Bloomsbury Academic, 2021.
[10] On peut lire les analyses d’Andrea Riccardi, le fondateur de la communauté de San Egidio sur le retour des « nationalismes catholiques » en Europe. Cf. L’Église brûle, crise et avenir du christianisme, Cerf, 2022.
[11] Concile Vatican II, Unitatis Redintegratio, 11.
[12] Déclaration Conjointe sur la Justification de la Fédération Luthérienne Mondiale et l’Église Catholique 31 octobre 1999

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Editorial: L’œcuménisme selon le pasteur Alain Houziaux

Chers amis,
en ce début de semaine de prière pour l’unité des chrétiens, voici une vision de l’œcuménisme qui me va bien !
Bonne semaine de prière à tous. Profitez des multiples propositions qui sont faites par les Eglises chrétiennes de notre région

Que Dieu bénisse tous et chacun.

   Geo

L’œcuménisme selon le pasteur Alain Houziaux [1]

L’œcuménisme,

   Ce n’est pas un rapprochement entre les Eglises qui, devenant de plus en plus minoritaires, devraient se serrer les coudes face aux incroyants.
   Ce n’est pas une uniformisation des croyances, les catholiques devenant un peu plus protestants, les protestants un peu plus catholiques…
   Ce n’est pas la réduction des différentes expressions de la foi à leur plus grand commun dénominateur.

Pour moi, l’œcuménisme, c’est un exercice spirituel.

   C’est s’exercer à écouter ce que nous n’avons pas envie d’entendre, à chanter les cantiques vis-à-vis desquels nous avons quelque allergie, à travailler avec ceux avec lesquels nous n’avons pas l’habitude de travailler.
   C’est aimer, écouter, espérer en choisissant le chemin le plus difficile de préférence au chemin le plus facile.
   C’est la recherche des réconciliations les plus difficiles.
   C’est pourquoi l’œcuménisme n’a pas à être recherché d’abord avec ceux dont nous sommes les plus proches, mais avec ceux dont nous nous sentons le plus lointains.

C’est l’écoute d’une parole qui nous contrarie.

Car la Parole dit toujours autre chose que ce que nous cherchons et croyons habituellement. Elle est « tout autre ». Je dois pouvoir l’entendre dans une Eglise différente de la mienne.
C’est préparer l’unité des Eglises, des peuples en acceptant de se compromettre avec ceux qui prient, agissent et pensent différemment de nous. Car la réconciliation du monde ne peut se préparer que par des shabbat, c’est-à-dire des ruptures, des cassures dans les systèmes de pensée, les traditions, les « langues de bois » de chacune des Eglises.

[1] HOUZIAUX, Alain. Mon silence te parlera : Prières et repères. Ed. Le Cerf, Paris,1993  (Cité par « Le lien fraternel » des Eglises Protestantes unies d’Elbeuf et de Rouen. Janvier-février 2025)

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Semaine de prière pour l’unité des chrétiens en Normandie

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

 

Pour l’année 2025, les prières et réflexions de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ont été préparées par les frères et sœurs de la communauté monastique de Bose, dans le nord de l’Italie. Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique chrétien, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325 après Jésus Christ. Cette commémoration nous offre une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante
et porte des fruits. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025 est une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.

La semaine de prière dans le diocèse de Rouen

J’ai la joie de vous inviter (si cela n’a pas déjà été fait par ailleurs!) à participer à la veillée de prière œcuménique dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens le samedi 18 janvier 2025 à 16h à l’église Sainte-Marie de Mont-Saint-Aignan, église vieille catholique Mariavite.
Quelle joie ce serait pour beaucoup de chrétiens de pouvoir vous y retrouver et de prier ensemble. Ce signe d’unité sera, j’en suis sûr, bien utile à notre monde blessé.

L’entrée est au 33-35 rue de la Vatine à Mont-Saint-Aignan.

Père Henri Delavenne

La Paroisse Catholique de Neufchatel en Bray et l’ Eglise Protestante Evangélique “Assemblée Chrétienne vie nouvelle” organisent ensemble un temps de louange et d’enseignements

le Mercredi 29 janvier dans les locaux de l’ACVN

31 Grande Rue Saint-Pierre ,76270 Neufchâtel-en-Bray

Cette même semaine de prière pour l’unité des chrétiens sera l’occasion de faire intervenir sur RCF plusieurs voix pour la prière du matin :

18/1     Le Frère Élie Marie POTTIN, Prêtre de l’Eglise Vieille-Catholique Mariavite
19/1     La Pasteur Aina RAKOTONDRANDISA, de la l’Eglise Protestante Malgache en France
20/1     La Pasteur Odile ROMAN-LOMBARD, de l’Eglise Protestante Unie de Rouen
21/1     Le Major Geir ENGØY, de l’armée du Salut, chef du poste de Rouen
22/1     Le Père Henri DELAVENNE, délégué à l’œcuménisme de l’Église catholique de Rouen
23/1     Monseigneur Dominique LEBRUN, Archevêque de l’Église Catholique de Rouen
24/1     Le Pasteur Luc REAUX, de l’Eglise Evangélique Protestante « Le buisson ardent »
25/1     Le Père Constantin MANOLACHE, de l’Église Orthodoxe de Roumanie à Rouen

RCF:  Dieppe : 87.7 FM | Neufchâtel-en-Bray : 103 FM | Rouen : 88.1 FM | Yvetot : 106.5 FM

La semaine de prière dans le diocèse d’Evreux

Samedi 18 janvier – 17h30 – Abbaye du  Bec Hellouin
Vêpres d’ouverture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Lundi 20 janvier – 20h00 – Eglise de Gaillon
Prière œcuménique avec l’ACAT, les communautés évangéliques, protestantes et catholiques
Mercredi 22 janvier – Eglise de la Madeleine, Evreux
Lectio Divina avec Mgr de Cagny et le Pasteur de Bonnechose
Mercredi 22 janvier – 20h30 – Eglise d’Incarville (Louviers)
avec le Groupe de prière de Louviers
Vendredi 24 janvier – 19h00 – Centre Évangélique Protestant, rue Louis Gillain, Bernay
Prière œcuménique avec les communautés évangéliques, protestantes et catholiques
Samedi 25 janvier – 17h30 – Abbaye du Bec Hellouin
Vêpres de clôture de la semaine
Et pour nous rappeler que le souci de l’unité nous concerne toute l’année à 19h00 le vendredi 14 févier à l’Eglise de la Chapelle-Réanville il y aura les vêpres œcuméniques avec les communautés orthodoxe et catholique

La semaine de prière dans le diocèse de Sées

Bocage : St Rémy/Orne (Calvados), dimanche 19 janvier, célébration dominicale commune, en la chapelle des mineurs, à 11h, précédé d’un temps de partage à 10h.
Vire : jeudi 23 janvier, à 20h, salle Ste Thérèse
Perche : mardi 21 janvier, 19h30, église de Bellême
Alençon : mercredi 22 janvier, 18h30, Basilique Notre Dame, puis repas partagé, salle de la Providence
Argentan : vendredi 24 janvier, temps de prière œcuménique, 20h, église St Germain

Egalement:

Dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, une conférence etait organisée pour fêter les 1700 ans du concile de Nicée, à 19h à la salle de la Providence, place du plénitre, derrière la basilique Notre-Dame à Alençon.

Intervenants : Père Pierre-Yves EMILE, professeur à l’INSR de Caen ; Madame Emmanuelle LECOINTRE, professeur agrégée d’histoire. (https://youtu.be/gcS0Ge8Cm2k?si=Jw6HVFw_fY_zddGg)

 

La semaine de prière dans le diocèse de Coutances et Avranches

Cherbourg : 19 janvier, 17h – Église Saint Pierre – Saint Paul d’Octeville

Saint-Jean-le-Thomas : 21 janvier, 9h00-16h00 à l’Étoile de la Mer

Avranches et Granville : 21 janvier, 20h – Crypte du Village du Mont Carmel (Rue Ormond, Avranches)

Coutances : 23 janvier, 19h – Église du Hommëel (Gratot)

La semaine de prière dans le diocèse de Bayeux et Lisieux

A Caen, c’est la communauté anglicane qui accueille la célébration :
le samedi 18 janvier à 17h30 à la chapelle de la Miséricorde en la présence des différents responsables des églises chrétiennes.
Monseigneur Habert sera présent pour les catholiques.

La semaine de prière dans le diocèse du Havre

En cette année anniversaire du Concile de Nicée, la célébration œcuménique de la Parole de Dieu pendant la Semaine de prière est centrée sur ce que signifie croire et sur l’affirmation de la foi, tant personnelle que communautaire, à la fois « Je crois » et « Nous croyons ». Le texte biblique dont est tiré le thème de la semaine, avec le défi que représente pour nous cette question : « Crois-tu cela ? », est proclamé dans un dialogue entre trois lecteurs et l’assemblée, dans le cadre de l’invitation à la prière.

Cette année la semaine de prière est du 18 au 25 janvier 2025, dans notre diocèse une célébration aura lieu le :
  • Mercredi 22 janvier à 19h00 au Temple de l’Eglise Protestante rue Louis Pasteur à Bolbec
  • Jeudi 23 janvier à 18h30 au Temple de l’Eglise Protestante 47 rue Anatole France au Havre

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CNEF: La Semaine Universelle de Prière

Persévérer dans le combat de la foi

Dès le 12 janvier jusqu’au 19 janvier priez chaque jour avec des milliers de chrétiens d’Europe pour “Persévérer dans le combat de la foi”.

Cet événement est une dynamique proposée par l’Alliance évangélique européenne (EEA), mise en place en France par le CNEF, et en particulier les Comités CNEF départementaux.

Nous vous proposons d’aborder ce thème en se basant sur l’épître de Jude. Les 9 fiches proposées dans le livret gratuit sont accompagnées de sujets de prières. (https://mailchi.mp/f733ad3bf02c/sup2025)

 

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Et Dieu s’est manifesté parmi nous !

Joyeux noël à tous

C’est une question de calendrier[1] somme toute secondaire : ce que les chrétiens de traditions occidentales ont fêté le 25 décembre du calendrier grégorien et ce que fêtent les chrétiens de tradition orientales le 25 décembre du calendrier julien, c’est la même chose. C’est la manifestation de la présence de Dieu, homme au milieu des humains, Emmanuel, Dieu parmi nous.

Alors à tous et à chacun bon et joyeux noël et bonne année 2025

Et d’ici là que le Seigneur garde et bénisse tous et chacun

   Geo

.

[1] https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pourquoi-certains-orthodoxes-fetent-ils-Noel-apres-les-catholiques-LE-CALENDRIER-QUESTION-CONTROVERSEE-DANS-L_a640.html 


Sur ce site vous trouverez dans les jours qui viennent un certain nombre d’articles ou de vidéo concernant les célébrations de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le concile de Nicée, la présentation du prochain rassemblement interconfessionnel normand sur l’Autorité dans l’Eglise etc…

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Retour sur le synode – Sr Anne-Cathy Graber

​Retour sur le synode – Sr Anne-Cathy Graber

     Sr Anne-Cathy Graber [1] était invitée comme “déléguée fraternelle”, au titre de l’Eglise Mennonite, à la deuxième session du synode sur la synodalité.
Elle revient sur son expérience et les implication oecuméniques que cela sous-tends

 

[1] Enseignante  associée de théologie systématique au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, co- titulaire de la Chaire de théologie œcuménique.  Titulaire d’un doctorat de Théologie et Sciences religieuses (Faculté de théologie protestante de l’Université Strasbourg) et d’un DEA de Musicologie (Université Lyon II) srAnne-Cathy Graber, soeur consacrée dans la Communauté du Chemin-Neuf est Pasteure de l’Eglise protestante évangélique mennonite et membre de diverses commissions œcuméniques : Groupe des Dombes, Foi et Constitution (Conseil Œcuménique des Eglises), Commission internationale de la Communion Mondiale des Églises Réformées et de la Conférence Mennonite Mondiale, comité exécutif du Global Christian Forum. 

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En 2025 un joyeux Noël, une bonne année ?

 

Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse
Faisant luire sur nous sa face
Et sur la terre on connaitra ses Voies
Et parmi toutes les nations son Salut
(Ps 66)

 

Un joyeux Noël ? Une bonne année ?

     On peut douter de la pertinence de cette invitation…
Les guerres, les catastrophes naturelles, l’oppression au nom de l’état, de la religion, de l’intérêt personnel, les hommes et femmes politiques prêts à tout pour conserver un pouvoir qui leur est plus cher que le bien public -en France comme ailleurs-,
les riches qui deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres,
Poutine à Moscou et Trump à Washington !
Les raisons de se lamenter ne manquent pas.
Et pourtant…
     Il y a un peu plus de deux mille ans, dans une étable loin de chez lui, un enfant naît dans un monde de fureur guère plus enviable que le nôtre, au sein d’une nation divisée, sur un territoire occupé.
Il est celui qu’ Isaïe à nommé “Merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père de toujours, Prince de Paix” (Is 9,6). Il est Dieu qui se donne à l’Homme et qui appelle l’Homme à se donner à Dieu.
Et c’est de la responsabilité de chacun de faire que ce don que Dieu nous fait de Lui-même en Jésus-Christ soit en nous et par nous oeuvre de Paix et de Justice -car l’une ne va pas sans l’autre- dans nos pensées et dans nos actes.
      Alors oui, a tous et à chacun de vous, un joyeux noël et une bonne année 2025, car comme le dit le psaume:« Espère dans le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère dans le Seigneur  » (Ps 27, 14)

 

 

 

 

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Service des Relations avec les Églises Chrétiennes · Fédération Protestante de France

Le Pasteur Pierre Blanzat est nommé depuis le 3 octobre responsable du Service des Relations avec les Églises ChrétiennesFédération Protestante de France. [1]

Il est aussi membre du groupe de suivi des Accords de Reuilly (accords Anglicans/Luthéro-réformés) et du groupe de coordination du Forum Chrétien Francophone.

Il quitte donc l’Eglise Protestante Unie de Lyon dont il était Pasteur (Grand Temple et Espace Bancel à Lyon) pour remplacer la Pasteure Anne-Laure Danet en poste depuis 2018

[1] Voir son article ” Plaidoyer pour un oecuménisme incarné…”

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Viens, Esprit de vérité !

Viens, Esprit de vérité !

Une homélie pour chaque dimanche et fête de l’année liturgique

Père Boris Bobrinskoy*

Recommandé par Sr Anne – Véronique du monastère Ste Françoise – Romaine du Bec-Hellouin

« Puissions-nous assumer cette vocation à la sainteté, à la vie divine, cette vocation pour laquelle nous sommes préparés, accompagnés et nourris par les dons de l’Esprit Saint ! »

Voici le testament spirituel de l’un des grands théologiens orthodoxes du XX° siècle. Enfant de l’émigration russe, penseur d’expression française, engagé dans le dialogue oecuménique, Boris Bobrinskoy aura marqué la théologie contemporaine par son œuvre magistrale sur le Saint Esprit dont il aura été un pionnier de la redécouverte au sein du monde occidental. Mais il aura aussi témoigné de la haute spiritualité orientale par sa personne, dans son service de prêtre et de prédicateur.

Ce recueil de ses homélies pour chaque dimanche et fête de l’année liturgique permet de retrouver, intacte et entière, sa parole fulgurante sur les évangiles, les sacrements, les épreuves et les joies de l’existence chrétienne.

Un véritable trésor pour toute femme et tout homme en quête de sens. Une petite philocalie actuelle.

*Protopresbytre du patriarcat de Constantinople, recteur de la crypte de la Sainte-Trinité à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris, professeur de dogmatique puis doyen de l’Institut Saint Serge, Boris Bobrinskoy (1925-2020) est l’auteur d’une œuvre considérable publiée au Cerf, dont Le Mystère de la Trinité, La Compassion du Père, La Vie liturgique, et Le Mystère de l’Eglise.

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Synode catholique sur la synodalité et œcuménisme

Synodalité et œcuménisme: un seul chemin

Un échange mutuel de dons

La conférence de presse s’est concentrée sur l’œcuménisme, un élément qui forme un couple inséparable avec la synodalité. Au point que le cardinal Kurt Koch, préfet du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, résume: «Le chemin synodal est œcuménique. Et le chemin œcuménique ne peut être que synodal». Définissant la dimension œcuménique comme «l’un des aspects les plus importants de ce Synode», le cardinal précise le caractère fondamental, tant dans la composante synodale que dans la composante œcuménique, de «l’échange de dons, dans lequel nous apprenons les uns des autres, dans la conviction qu’aucune Église n’est riche au point de ne pas avoir besoin de la contribution d’autres Églises et qu’aucune n’est pauvre au point de ne rien pouvoir offrir».

La sainteté est le chemin le plus sûr vers l’unité

Le préfet a profité de cette occasion pour souligner que la présence des délégués fraternels est plus significative à cette session qu’à la précédente et a assuré leur participation à la veillée œcuménique prévue ce vendredi 11 octobre, en collaboration avec Taizé. Deux textes conciliaires dont c’est le 60e anniversaire inspireront la prière: la constitution dogmatique Lumen Gentium et le décret sur l’œcuménisme Unitatis Redentegratio. Le lieu choisi pour ce rendez-vous qui attire les représentants des différentes confessions chrétiennes -la place des Protomartiri Romani (protomartyrs romains, ndlr)- au Vatican n’est pas fortuit: «C’est ici que la tradition situe le martyre de Pierre. Pour nous rappeler, conclut le cardinal Koch, que la sainteté est le chemin le plus sûr vers l’unité».

Dans le dialogue, pas de «compromis» mais des fondements pour l’unité des chrétiens

Le premier des trois délégués fraternels à la conférence Son Éminence Job, métropolite de Pisidie et co-président de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, a ensuite pris la parole en français. Sur des questions telles que la primauté, la synodalité, les ministères et la conciliarité, le dialogue entre orthodoxes et catholiques -a-t-il déclaré- «est un dialogue bilatéral qui se poursuit depuis 20 ans avec profit, non seulement pour nous rapprocher et nous réconcilier, mais aussi parce qu’il peut porter des fruits dans la vie interne de chaque Église».

À cet égard, le métropolite a évoqué le récent document du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, «L’évêque de Rome»: ce qui l’a frappé dans cette publication, révèle-t-il, «c’est la convergence de tous ces dialogues. Cela signifie que l’on ne cherche pas seulement un “compromis” entre les Églises, mais que l’on jette les bases d’une vie commune dans l’unité des chrétiens».

Un espace protégé où nous ouvrons nos cœurs les uns aux autres

 Son Excellence Martin Warner, évêque de Chichester et co-président du «English-Welsh Anglican-Roman Catholic Committee», s’attarde sur la valeur de l’expérience relationnelle, qui constitue la principale différence avec les synodes de l’Église d’Angleterre. Depuis que le primat anglican de l’époque, Michael Ramsey, a reçu l’anneau épiscopal de Paul VI, remarque-t-il, «nous pouvons nous regarder les uns les autres, reconnaître les différences mais aussi l’importance de l’échange de dons afin de grandir dans nos expériences respectives». Contrairement aux sessions synodales anglicanes, les sessions synodales catholiques sont caractérisées par la prière et le silence, et surtout «ne sont pas législatives»: ceci, selon Mgr Warner, garantit «un espace protégé, où nous pouvons ouvrir nos cœurs les uns aux autres, dans la conversation de l’Esprit, pour regarder avec créativité et courage les défis de ce siècle».

Chaque voix compte

Enfin, la Révérende Anne-Cathy Graber, pasteure de la Conférence mennonite mondiale et secrétaire aux relations œcuméniques, présente pour la première fois au Synode, s’est dite «surprise par l’invitation», car elle appartient à une Église «peu connue», issue de la Réforme du XVIe siècle et caractérisée par le baptême des croyants et la non-violence active. «L’Église catholique n’a pas besoin de notre voix, qui est très minoritaire, mais cela en dit long sur la synodalité, cela montre que chaque voix compte, que chaque voix est importante».

Pour la pasteure Graber, «l’unité des chrétiens n’est pas seulement la promesse de demain, elle est ici et maintenant, nous pouvons déjà la voir. Nous ne sommes pas seulement voisins, nous appartenons au même corps du Christ, nous sommes membres les uns des autres, comme l’a dit saint Paul». Bien que privés du droit de vote comme tous les délégués fraternels, «notre voix et notre présence ont été accueillies comme celles de tous les autres». L’égale dignité du baptême est visible. Il n’y a pas d’Église puissante qui domine d’en haut. «Nous sommes tous un peuple qui marche et cherche ensemble».

L’œcuménisme n’est pas en crise

La session sur les questions aborde en particulier les thèmes des relations au sein du dialogue œcuménique et entre la primauté de l’évêque de Rome et la synodalité. Cela, a expliqué le cardinal Koch, «montre qu’il n’y a pas de crise de l’œcuménisme, mais plusieurs défis auxquels il est confronté». Il est vrai, a-t-il poursuivi, répondant à la presse, qu’«il y a une situation triste, générée aussi par les paroles du patriarche de Moscou et chef de l’Église orthodoxe russe Kirill, qui a provoqué une rupture avec Constantinople, mais il est nécessaire de distinguer ces positions du chemin en cours». En effet, rappelle-t-il, «il existe une commission mixte, à laquelle participent 15 Églises orthodoxes, qui continue son travail: cela signifie que le dialogue se poursuit dans l’espoir de créer un avenir meilleur, également dans l’espoir de préparer ensemble une assemblée plénière».

L’importance des petits gestes

Une assurance également soulignée par le métropolite de Pisidie: «L’Église du Christ reste sur le terrain, malgré les positions politiques exprimées par Kirill, car le dialogue théologique continue à poser des bases solides», déclare-t-il. «Le mouvement actuel est un mouvement, il n’y a pas de pause dans notre voyage», ajoute le cardinal Koch: «Le mouvement œcuménique se réalise précisément en marchant ensemble, en priant ensemble, en collaborant ensemble». Jésus lui-même, conclut-il sur ce point, n’ordonne pas l’unité des chrétiens, mais prie pour elle: que pouvons-nous donc faire de mieux, sinon prier pour qu’elle se réalise comme un don de l’Esprit Saint? Peut-être «ce que l’on attend», a déclaré la pasteure Graber, ce sont «des petits gestes symboliques de réconciliation, qui font encore défaut».

En ce qui concerne la relation entre la primauté pétrinienne et la synodalité, le cardinal Koch a précisé que «nous pouvons affirmer que la synodalité et la primauté ne sont pas en opposition, au contraire: l’une n’existe pas sans l’autre et vice versa», ajoutant que «la primauté n’est pas une opposition, mais une opportunité pour discuter et trouver un point de rencontre».

Source : Vatican news

 

Synode catholique sur la synodalité et œcuménisme Lire la suite »