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En mémoire du Père Bruno de Senneville

     Le Père Bruno de Senneville est décédé le 5 mai chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Malo.

 

     Moine de l’Abbaye du Bec-Hellouin, Il fut, avec le Père Levasseur de l’Abbaye de St Wandrille, une des chevilles ouvrières du Millénaire monastique au Mont Saint-Michel (dont nous fêtons cette année le 50° anniversaire)
     Fondateur et Prieur de la communauté monastique de vie bénédictine dans l’Abbaye du Mont-St-Michel de 1969 à 1989, il quitta le Mont en 1993 suite à de graves problèmes de santé. Il s’est éteint dans sa 89ème année.

     Ci dessous, le texte de l’hommage qui lui a été rendu dans l’église paroissiale St Pierre du Mont saint Michel par le Père André Fournier, recteur du Mont, successeur du Père Bruno comme prieur de la communauté monastique de vie bénédictine de l’Abbaye du Mont-St-Michel.
Eh bien mon petit père, te voilà rentré chez toi !
Car, on peut bien le dire, tu as toujours su que ce rocher serait ta Jérusalem céleste.

     Tu nous disais que depuis l’âge de cinq ans tu te savais appelé dans ce lieu qui n’était, à l’époque, qu’une très belle coquille, magnifiquement restauré et conservé par l’état, mais sans vie et sans âme autre que celles de l’Histoire.

 

     C’est avec la stature et l’aura d’un homme d’exception que tu construis ta vie de moine. Dom Paul Grammond, ton « Sanctissime Père » comme tu l’appelais, a été à la fois la figure du père (le tien est mort au début de la guerre, tu avais onze ans) et celle du Maitre spirituel.

     Après avoir été cellérier et sous-prieur du Bec, c’est au début des années soixante que ton abbé te donne mission d’être, pour le Bec, celui qui va suivre l’organisation du Millénaire monastique dont nous fêtons le cinquantième anniversaire en 2016.

 

     Ce fut l’aventure de ta vie : redonner à l’Abbaye du Mont sa raison d’exister en étant une maison de prière et d’accueil.

     Tout était à inventer. Avec le Comité du Millénaire, avec l’Etat, avec la municipalité du Mont et les Montois, il fallait être partout et le dynamisme, habité par la foi, qui te caractérisait a pu prendre une ampleur à la mesure de ton espérance. Avec Dom Levasseur, ton complice de l’Abbaye de Saint Wandrille, vous avez fait de ces fêtes un moment fondateur de la vie religieuse dans cette Abbaye.

     Bien sûr à la fin du millénaire le 16 octobre 1966, tous les frères sont rentrés dans leurs abbayes respectives ; mais toi tu as gardé incrusté aux cœurs de tes entrailles ce désir de revenir, cette espérance que la vie monastique pouvait renaître sur le rocher.

     Disons simplement que cela n’a pas facilité les relations avec ton Abbé et la Communauté du Bec. Tu profitais de ta charge de cellérier, qui te conduisait chez nos sœurs carmélites de St Pair et d’Avranches, pour faire un détour par le Mont et venir remettre de la naphtaline dans les couvertures du millénaire conservées à l’Abbaye – parce que tu savais qu’un jour ou l’autre on les réutiliserait.

 

     Quand sous la pression du peuple de Dieu : les montois les gens de l’Avranchin, du pays de Dol, de toute la Baie, supplient Monseigneur Joseph Wicquart, évêque de Coutances et Avranches de trouver la solution qui va permettre de prolonger le millénaire, il se met au travail et signe en 1969 la première convention avec le ministre de la Culture permettant la possibilité du retour d’une communauté religieuse dans l’Abbaye du Mont. Tu vois enfin le ciel s’éclaircir. Nul ne sait combien de demandes et de sollicitations Dom Paul Grammond, ton Abbé, dû subir avant de te donner la permission de quitter les rives du Bec pour celle du Couesnon. Il la donna néanmoins en précisant que ce tu faisais n’engageait que toi et non ton Abbaye.

 

     Pratiquement seul pendant plus d’une année avec tes deux petites chiennes Ursule et Orchica, tu ouvrais la porte de l’Abbaye à 12h que tu refermais à 12h15 pour monter célébrer l’Eucharistie. Pourquoi à cette heure ? Simplement parce qu’à cette époque le monument était fermé de 12 à 14h.

     Pour ne pas te laisser sans contact, les Montois qui avaient réclamé le retour de la vie religieuse au Mont ne t’ont pas abandonné. Toi qui as toujours été un cuisinier hors pair, tu descendais donner un coup de main dans les cuisines du Mouton Blanc à l’appel de Jean-Marc Amiot, dans celles des Terrasses pour donner un coup de main à Gustave Letertre.

     Et puis, peu à peu d’autres t’ont rejoint. Le Père François Lancelot qui cherchait un point de chute après la fermeture de Boquen. Plus surprenant encore, une sœur ne pouvant plus vivre au Carmel demande à vous rejoindre. Tu lui demande de patienter en disant au Seigneur : « si vous m’en envoyez une autre on essaiera d’avancer. Quelques mois après la demande de sœur Marie-Françoise c’est Marie-Thérèse qui te fait la même demande et vous tentez l’aventure. Le nombre permet d’accueillir plus largement. La vie simple de prière et d’accueil de retraitant crée un mouvement profond dont beaucoup seront marqués pour toute leur vie, et sont aujourd’hui encore des acteurs importants de la vie quotidienne et spirituelle de ce rocher.

 

     Voulant vivre au plus près des montois tu t’engages dans le corps des Sapeurs-Pompiers, participant aux manœuvres mensuelles et à la collation qui suivait : tu adorais les tripes blanches de Simone Ridel.

     Gardant le recul nécessaire à la lucidité, tu as toujours défendu le Mont et les montois. Collaborant avec beaucoup de passion avec les Maires que tu as appréciés et souvent soutenus : M. Galton, le père de notre premier magistrat actuel, Julien Nicolle, Eric Vannier. Pleinement engagé dans le projet de désensablement  (qui s’appellera plus tard « Rétablissement du Caractère Maritime »), tu utilises ton carnet d’adresse pour éviter que le projet ne tombe aux oubliettes.

 

     Comme Prieur de l’Abbaye tu as reçu les personnalités les plus diverses : M. Georges Pompidou, Madame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Madame Margaret Tchatcher, M. François Mitterrand, l’astronaute Alan Shepard qui te remet un des trois chapelets ayant séjournés sur la lune pendant la mission Apollo 14 et tant d’autres…

 

     Tu fus aussi un partenaire efficace des différents Architectes en Chef que tu as côtoyés pendant ces trente années. Monsieur Yves-Marie Froideveaux, ce grand chrétien pour qui tu avais une grande admiration, Pierre-André Lablaude de qui tu étais proche, présidant, si mes souvenirs sont exacts, son mariage et le baptême de son fils Louis. Tu ne manquais jamais une réunion de chantier à l’Abbaye. Tu fus aussi le collaborateur parfois difficile mais loyal des Gardiens-Chef et Conservateurs du monument. Tu voulais que les liens entre la Communauté et l’Administration des Monuments Historiques soient les meilleurs possibles, comme ceux tissés avec les entreprises travaillant sur le Mont. Cela t’a valu de recevoir la médaille d’officier des Arts et Lettres.

 

     Pour terminer je voudrais, et c’est cela le principal, évoquer le fils de St Benoit et l’homme de foi qui a marqué tant et tant de ceux qui t’ont rencontré, approché, vécu près de toi et qui en ont vu leur vie transformée. J’en suis le premier témoin. Je ne serai pas prêtre aujourd’hui sans cette rencontre décisive. Tous ceux qui t’ont connu ont, dans l’oreille, cet accent inimitable qui faisait de tes homélies des aventures passionnantes. Ta grande fréquentation des Pères de l’Eglise, ton amour de la Bible et de la culture hébraïque donnait à la liturgie une dimension spirituelle qui faisait de ta communauté un pôle fort et attirant pour les chercheurs de Dieu.

     Car derrière cette vie trépidante et parfois agitée il y avait l’homme de foi et de prière. La lectio divina était un moment clé de ta journée comme le chant de l’office ou la célébration de l’Eucharistie. Tu puisais dans la Parole de Dieu le carburant nécessaire pour faire avancer tes projets. Tes dialogues sur les midrashim avec le P. Fauquet, capucin qui nous a prêchés de nombreuses retraites était des perles.

 

Merci.

     Merci d’avoir été au bout de tes convictions, merci de nous avoir redonné le Mont comme signe de Dieu parmi les hommes. Merci d’avoir aidé tant de personnes à discerner quel était l’appel de Dieu dans leur vie…

     Ce matin avec les frères et les sœurs du Bec, les paroissiens de St Servan et beaucoup de tes amis, nous avons célébré la Messe de ta Pâque. Messe d’action de grâce et de louanges. Ce soir, avant de te confier à cette terre du Mont-Saint-Michel, avec les frères et les sœurs des Fraternité Monastiques de Jérusalem qui ont repris le flambeau de la vie religieuse dans cette Abbaye, avec tous tes amis ici rassemblés, c’est l’office des Vêpres qui va t’accompagner à ta dernière demeure.

 

Père André Fournier
Recteur du Mont st Michel

 

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Election épiscopale de Mgr Jean

 

Mgr Jean de Charioupolis

archevêque de l’Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

 

2016 04 20 Mgr Jean

 

Lors de la réunion du 20 avril dernier, le Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople a élevé Mgr Jean de Charioupolis à la dignité d’archevêque et l’a nommé exarque patriarcal des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale   conformément à la décision de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale du 28 mars dernier.

 

source: http://orthodoxie.com/mgr-jean-elu-candidat-a-lelection-canonique-de-larcheveque/

 

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le Grand KIFF

1500 jeunes à Saint-Malo

Du 24 au 28 juillet 2016 à Saint-Malo l’Eglise protestante unie de France accueille 1 500 jeunes pour un rassemblement national : le Grand KIFF

 

2016 04 le grand Kiff.Le parc de quatre hectares de Kériadenn accueillera un camp sous toile avec 1 200 jeunes de 15 à 20 ans et 300 jeunes de 18 à 30 ans. Pour le pasteur Marc Schaefer, responsable du réseau jeunesse de l’EPUdF, l’organisateur de du Grand KIFF, cet événement est l’occasion de transmettre un message d’espérance aux jeunes, croyants ou non, en partageant la parole du Christ : « Et vous qui dites-vous que je suis ? ». Cette parole Jésus l’adresse à ses disciples mais aussi à chacun pour exprimer sa foi, ses doutes et ses questions.

Après les rassemblements à Lyon (2009), Grenoble (2013), l’originalité de cette troisième édition est :

  • l’organisation d’un pré-camp de service : l’Alter’KIFF avec des jeunes de 18 -30 ans du 17 au 28 juillet pour soutenir et accompagner les plus jeunes.
  • La tournée dans toute la France de deux ambassadeurs par des animations régionales et locales de novembre 2015 à juin 2016. Edgard Paret et Lalaji Montoya vont à la rencontre des Eglises locales et des groupes de jeunes pour les sensibiliser à ce rassemblement et réfléchir sur la place et l’accompagnement des jeunes dans l’Eglise. Faire un lien
  • la formation proposée pour les accompagnateurs des jeunes présents au Grand KIFF. 300 adultes seront présents au Grand KIFF, qui pourront autour de trois après midi coordonnées par le pasteur Samuel Amédro pour échanger et se former ensemble.

Un grand chapiteau de spectacle accueillera la cérémonie d’ouverture, le 24 juillet 2016 et l’ensemble des cultes et des soirées. Durant ces cinq jours de fête sont programmés : Rencontres de 100 témoins, Nuit du cinéma, Remise de prix du concours vidéo thèses 2017, Atelier thématiques, web TV, partage biblique avec ZeBible, Flash mob géant, Nuit de la musique avec Heaven’s Door Live session et chaque soir des Afters seront des lieux d’échange.  Consulter le programme

Le rassemblement se clôturera par un culte ouvert à tous présidé par le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national.

Le Grand KIFF est un événement en partenariat avec une dizaine d’associations de jeunesse et de médias protestants.

Source: http://regardsprotestants.com/1500-jeunes-a-saint-malo/?utm_source=Newsletter+Regardsprotestants&utm_campaign=e54046293b-Newsletter+week-end+du+29+avril

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Le Pape François et les 500 ans de la Réforme

Le pape François a annoncé sa venue à Lund, en Suède, en octobre 2016, pour lancer les 500 ans de la Réforme, l’occasion de revenir sur ses relations avec les autres Églises.

Source : http://reforme.net/une/religion/pape-et-500-ans-reforme

 

Le pape François a annoncé qu’il se rendrait à Lund, en Suède, pour marquer le Pape François 500lancement du cinq centième anniversaire de la Réforme. L’Église luthérienne suédoise est liturgiquement proche du catholicisme mais, pour les œcuménistes, le lieu évoque le principe de Lund qui déclare vouloir « faire ensemble tout ce que nous ne sommes pas obligés de faire séparément ». Il a été énoncé lors de la conférence de Foi et Constitution qui s’est tenue dans cette ville en  1952.

 

Dans le domaine œcuménique, l’attitude du pape marque un infléchissement par rapport à ses prédécesseurs. Jean-Paul II était polonais, pays dont l’histoire est marquée par le face-à-face avec la Russie. Son obsession était la relation avec l’Église orthodoxe. Benoît XVI, allemand, était plus habitué au dialogue avec les protestants, mais c’était avant tout un théologien. Dans ce domaine, on est arrivé à un point où le travail de réflexion a été fait. Les différences irréductibles ont été identifiées et on voit mal quels progrès accomplir, sauf à renoncer à ce qui fonde sa tradition.

Le   pape François s’est engagé dans un « œcuménisme de la charité, de la fraternité et de l’amitié ». Cet infléchissement a été formalisé dans son encyclique La joie de l’Évangile (2013) lorsqu’il écrit : « Si nous nous concentrons sur les convictions qui nous unissent et rappelons le principe de la hiérarchie des vérités, nous pourrons marcher résolument vers des expressions communes de l’annonce, du service et du témoignage. » Pour ce pape, la fraternité est plus importante que les différences doctrinales.

 

     Il a mis en pratique ce principe en ayant des paroles fortes devant les responsables des autres dénominations :
    Francois et Bartholomée Lorsqu’il est allé à Constantinople, il s’est incliné devant le patriarche Bartholomée en lui  demandant de prier pour lui et pour l’Église de Rome : « Nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger le baiser de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles du chemin vers le rétablissement de la pleine communion. »
     Ses prédécesseurs étaient très soucieux du lien avec les orthodoxes, mais le pape François a élargi cette ouverture aux protestants.
Pour la première fois dans l’histoire de la papauté, il s’est rendu   dans une église pape-Francois-avec-moderateur-Eglise-evangelique-vaudoise-Eugenio-Bernardini-Turin-Italie-lundi-22-juin-2015_1_730_361vaudoise et a déclaré : « En réfléchissant à l’histoire de nos relations, nous ne   pouvons que nous attrister face aux querelles et aux violences commises au nom de la foi… De la part de l’Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non   chrétiens, voire non humains que, dans l’Histoire, nous avons eux contre vous. »
Dans la même    veine, il s’est adressé avec une grande cordialité au pasteur Giovanni Traettino, de l’Église  pentecôtiste de la réconciliation à Caserte. Encore une fois, il apape-Francois-avec-G Traettino (Pentecot) demandé pardon pour les  persécutions perpétrées à l’encontre des pentecôtistes à l’époque de l’Italie fasciste : « Je suis le pasteur des catholiques… Je vous demande pardon pour ces frères et sœurs catholiques qui n’ont pas compris qu’ils étaient tentés par le diable et qui ont fait la même chose que les frères de Joseph. Je demande au Seigneur qu’il nous donne la grâce de reconnaître et de pardonner. »
Pour qualifier son attitude, le pasteur Luca Negro, qui préside la Fédération protestante d’Italie, parle « d’un œcuménisme à 360 degrés  ».

Reprise  théologique

      Dans une perspective protestante, on ne peut reprocher au pape d’être catholique, mais nous  pouvons saluer la façon dont il considère son ministère non en surplomb, mais en fraternité, et en humilité, avec les autres dénominations. Le principe protestant veut que l’Église soit seconde par rapport à la démarche de foi, c’est pourquoi nous pouvons recevoir le pape dans un véritable accueil fraternel, quels que soient les différends théologiques qui nous séparent de lui.

D’autant que nous voulons relever deux points qui ne sont pas sans rappeler l’approche de   Luther:

Le premier est qu’il se présente d’abord comme un pécheur pardonné. Dans son livre d’entretiens, Le nom de Dieu est miséricorde, son intervieweur a rappelé que lorsqu’il a rencontré les détenus à Palmasola, en Bolivie, il a déclaré : « Devant vous se trouve un homme à qui l’on a pardonné ses nombreux péchés. » Luther a écrit à son ami Melanchthon : « Sois un pécheur, et pèche vigoureusement ; mais, avec encore plus encore de vigueur, crois et sois heureux dans le Christ qui vaincra le péché, la mort et le monde… » Dans la même perspective, le pape cite ce propos de saint François de Salles : « En un certain sens, Dieu aime les défauts, parce qu’ils lui donnent l’occasion de montrer sa miséricorde et à nous de demeurer humbles, de comprendre et d’excuser les défauts de notre prochain. »

 

 Le deuxième écho concerne l’importance de la conscience. À l’automne dernier, le pape a rendu visite à l’église luthérienne de Rome après le synode sur la famille, qui a rappelé la position de l’Église qui n’autorise pas à un protestant à communier. Il a été interpellé par une femme mariée à un catholique et qui lui disait son regret de ne pouvoir communier avec son conjoint. Il a alors répondu selon un témoin : « Faites ce que suggère votre conscience. Parlez avec le Seigneur et prenez votre responsabilité. » Comment ne pas penser à Luther qui, à la diète de Worms, a opposé sa conscience éclairée par l’Évangile aux autorités civiles et religieuses de son temps !

 

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ISÉO – Colloque 2016

Penser les réformes aujourd’hui

12-14 avril 2016 / Paris

Le prochain colloque de l’Institut supérieur d’études oecuméniques se tiendra du 12 au 14 avril 2016 sur le thème : « Penser lesR/réformes aujourd’hui »

Il s’interrogera, à la veille du cinquième centenaire de la Réforme, sur la manière d’envisager ce phénomène aujourd’hui. La première journée sera consacrée à l’examen du concept même à la lumière de la sociologie et de la Bible. La question de la continuité et la rupture des réformes sera également évoquée moyennant quelques mouvements antérieurs au XVIe siècle.

La deuxième journée s’ouvrira avec la Réforme protestante, ses débats historiographiques et ses paradoxes, sans oublier sa diversité. L’après-midi portera sur les effets de la Réforme ainsi que sur son rapport à la modernité.

Un dernier temps proposera des réformes nécessaires aujourd’hui au sein des différentes familles chrétiennes.

 

Penser les R/réformes aujourd’hui – programme agenda_-_iseo_-_programme_du_colloque_2016

Inscription uniquement en ligne. Cliquez ici.

Renseignements :
ISÉO – Institut catholique de Paris
01 44 39 52 56
iseo.theologicum@icp.fr

Source Unité des Chrétiens: http://unitedeschretiens.fr/ISEO-Colloque-des-facultes-2016.html

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Le Centre œcuménique Istina a un nouveau directeur

15 janvier 2016 / Paris

  2014 07 fr Lemaitre   Le 15 janvier 2016, à la veille de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne, le frère Franck Lemaître, o.p., a été nommé directeur du Centre d’études œcuméniques Istina, succédant ainsi au frère Michel Mallèvre, qui reste rédacteur en chef de la revue.

       Directeur du Service national pour l’unité des chrétiens à la Conférence des évêques de France de 2009 à 2015 et rédacteur en chef de la revue Unité des Chrétiens pour la même période, Franck Lemaître a également dirigé le Centre Unité chrétienne à Lyon.
      Depuis le 22 juillet 2014, il est consulteur du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Fondé en 1928 par les dominicains, le Centre Istina œuvre au rapprochement des chrétiens de toutes confessions. Son directeur est désigné par le prieur provincial de la Province dominicaine de France.

 

(Source : Unité des Chrétiens, d’après istina.eu)

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L’Eglise orthodoxe russe estime que les interventions de certains fidèles contre le rapprochement entre chrétiens sont un péché

 « L’Eglise orthodoxe russe estime que les interventions de certains fidèles contre le rapprochement entre chrétiens sont un péché »

Voici quelques extraits d’une interview accordée par le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou, à l’agence TASS

Mgr Hilarion

Q: – Que peut-on répondre à ceux des orthodoxes russes qui désapprouvent la décision du patriarche Cyrille d’accepter la rencontre et le dialogue avec le pape François ? Comment rasséréner ces croyants qui craignent l’union des Eglises et les changements de rite ?

R: – « Il y a des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui estiment que la division entre chrétiens est un état de choses qui va de soi. Certains groupes vont jusqu’à dire que cette division doit se perpétuer, s’approfondir et qu’il nous faut nous appliquer de toutes de nos forces pour qu’un tel rapprochement ne se produise jamais. Est-il nécessaire de les persuader du contraire ? Ils ne changeront de toute façon pas d’attitude.
     Relisons les Evangiles : il y est dit que Jésus-Christ priait pour que ses disciples restent unis. « Père Saint, garde-les dans Ton Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient, un comme nous (Jn, 17, 11) ». Ce commandement d’unité a été enfreint. Qui était dans son bon droit ? Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés.
     L’Eglise orthodoxe russe n’estime pas que l’Eglise en tant que telle est divisée, nous croyons en « l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ». Nous croyons que l’Eglise du symbole de la foi est bien la nôtre. Cependant, nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement ».

Source: egliserusse.eu

Intégralité de l’article :http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Monseigneur-Hilarion-L-Eglise-orthodoxe-russe-estime-que-les-interventions-de-certains-fideles-contre-le-rapprochement_a4636.html

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Colloque Famille en Communauté

Quelque 200 personnes réfléchissent sur « Famille en communauté », dans le cadre d’un colloque international et œcuménique organisé du 3 au 6 mars en Suisse, par le Chemin-Neuf.

 

Comme d’autres communautés nouvelles, notamment les Béatitudes et le Verbe de Vie, le Chemin-Neuf a accueilli dès sa fondation des couples avec enfants. Ces familles partageant la vie des autres membres, célibataires, consacrés ou non, ont toujours été perçues comme une chance… Mais cette cohabitation a provoqué aussi incompréhensions et difficultés, en particulier pour l’éducation des enfants (lorsqu’il y avait délégation de l’autorité parentale à la communauté) ou pour l’articulation entre vie professionnelle et vie communautaire (lorsqu’un père de famille engagé à plein-temps dans la communauté ne ramenait pas d’argent à ses proches)…

D’où le besoin d’une réflexion théologique et canonique sur la place et le rôle des familles engagées en communauté.

C’est ainsi qu’un colloque international et œcuménique sur « Famille en communauté », à l’initiative du Chemin-Neuf, se tient du 3 au 6 mars, au centre œcuménique Bethanien de Sankt-Niklausen, sur les bords du lac de Sarnen, en Suisse alémanique. « Nous savions que cela était vécu chez les protestants depuis la Réforme, notamment dans l’Église mennonite où des familles vivent ensemble et mettent leurs biens en commun. Et nous souhaitions que ces autres traditions ecclésiales puissent nous éclairer sur la mission évangélisatrice des familles », explique Blandine Lagrut, consacrée de la communauté du Chemin-Neuf (CCN), professeur de philosophie au Studium de Chartres (pour les jeunes de la CCN) et coordinatrice de ce colloque suisse.

En lien avec le Synode des familles et l’Année de la Miséricorde

     Ce colloque en Suisse est une première, en lien avec le Synode des familles et l’Année de la Miséricorde. Parmi les intervenants, l’historienne Marie-Françoise Baslez, enseignante à la Sorbonne et au Centre Sèvres, a rappelé que jusqu’au début du IIIe siècle, les communautés chrétiennes étaient des maisonnées, rassemblant la famille, ses salariés et ses esclaves. « Dans une structure antique de maisonnée, tout le monde suivait la religion du chef de famille, comme on le voit avec les baptêmes collectifs dans les maisonnées de Lydie, de Philémon ou de Stephanus de Corinthe », citant les lettres de Paul et les Actes des apôtres.
D’autres experts (1) doivent prendre la parole, notamment Mgr Vincenzo Paglia, président du conseil pontifical pour la famille  (2), et le théologien jésuite Jean-Louis Ska, de l’Institut biblique de Rome.

 

     Les quelque 200 inscrits à ce colloque attendent beaucoup aussi de la quinzaine d’ateliers proposés autour de questions concrètes: « Rebondir après un échec: relecture d’une expérience communautaire difficile »; « Entre pauvreté et simplification de vie : quel chemin pour les couples? »; « Être grands-parents en communauté »…

Des ateliers qui devraient être riches, d’autant que plusieurs participants représentent des communautés protestantes ou catholiques accueillant des familles, telles « Bruderhof » et « Jesus-Bruderschaft » en Allemagne; « Cor et Lumen Christi » en Grande Bretagne; « Jahu » et « Diakonieverein » en Suisse; « Shalom » au Brésil.

Les deux significations du mot « utopie »

D’ailleurs, le sous-titre donné à ce colloque – « Famille en communauté?: l’avenir d’une utopie? » – rappelle qu’il y a deux significations au mot « utopie ». « Le modèle de familles vivant en communauté avec d’autres états de vie est-il voué à s’effondrer ou est-il une véritable espérance, en cohérence avec les origines du christianisme et la mission de l’Église? », résume Blandine Lagrut.

Le pardon placé au centre

Une telle vie commune entre différents états de vie suppose de relever de nombreux défis. « Si le pardon n’est pas placé au centre d’une vie commune entre différents états de vie, celle-ci ne durera guère plus que quelques mois », et elle insiste sur la « chance » de tenir ce colloque pendant l’Année de la miséricorde.

Quant aux communautés qui continuent d’accueillir des familles, elles constatent, assure-t-elle encore, que « cela porte du fruit ». Notamment des fruits d’évangélisation. Pour des jeunes de 18-35 ans qui ont du mal à gérer leur vie affective et sexuelle, il est « rassurant », selon elle, d’entendre le témoignage de couples. « Cela prouve que, quel que soit l’état de vie, tout baptisé reçoit un appel à suivre le Christ pauvre, humble et chaste. Et que la vocation à la sainteté est universelle. »

Claire Lesegretain, le 05/03/2016

(1) Les actes de ce colloque seront publiés dans une revue scientifique et un ouvrage rassemblera quelques témoignages de familles en communauté.

source: http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Des-chretiens-reflechissent-au-modele-des-familles-chretiennes-vivant-en-communaute-2016-03-05-1200744442

 

(2) Mgr Paglia au Colloque international de la Communauté du Chemin Neuf : « Une alliance pour fermenter la société ».

 

Mgr-Vincenzo-Paglia

Une alliance entre la famille et la communauté chrétienne afin qu’elles ne se renferment pas dans leur cercle et qu’elles soient capables de « fermenter de façon ‘familiale’ toute la société ». C’est le souhait qu’a formulé le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, en intervenant au Colloque international, intitulé « Famille en communauté, l’avenir d’une utopie ? », qui a été organisé par la Communauté du Chemin Neuf, en Suisse du 3 au 6 Mars 2016.

 

Au centre de cette rencontre, le rôle des familles dans l’église, avec pour objectif le fait de comprendre comment « suivre le Christ comme une famille » et être « des familles en mission » peut renouveler l’Église, en tenant compte des éléments d’harmonie qui existent entre la vocation à la famille et celle à la vie religieuse. En ce sens, Mgr Paglia a souligné la responsabilité des « nouvelles communautés » à vivre leur charisme justement d’une façon plus généreuse et créative, tout en étant solides dans la « perspective qui lie étroitement la famille et la communauté, le ministère ordonné, le sacrement nuptial et le célibat ».

 

L’utopie, qui est mentionnée dans le titre du colloque, – a ainsi expliqué le président du Conseil pontifical pour la famille – est « celle d’un nouveau mode de vie, qui ne reste pas enfermé sur lui-même, mais qui est ouvert à tous, et tout particulièrement aux pauvres. Dans une telle perspective, la responsabilité d’accueillir ceux qui n’ont pas de famille, tout comme les personnes qui sont seules et faibles afin qu’elles fassent partie de la grande famille de Dieu, devient tout à fait claire. Et c’est dans cette même perspective – a encore ajouté Mgr Paglia – que doit être également posée la question des divorcés remariés ou de ces familles imparfaites et en devenir. […] On pourrait dire que les familles sont trop peu ecclésiales, car elles se referment facilement sur elles-mêmes, et que les communautés chrétiennes sont trop peu familiales, car elles sont alourdies par la bureaucratie, voire rendues grisâtres par le fonctionnalisme ».

 

La famille – a encore poursuivi Mgr Paglia – « est une bénédiction irremplaçable pour la terre, qui est notre maison commune, la maison de tous les peuples d’hier, d’aujourd’hui et de demain. La promesse que Dieu fait à l’homme et à la femme, à l’origine de l’humanité, comprend tous les êtres humains, jusqu’à la fin de l’histoire. Si nous avons la foi – il en suffit de si peu – les familles des peuples de la terre regarderont les familles chrétiennes et les communautés chrétiennes, qui vivent déjà cette ample solidarité, et se reconnaîtront dans cette bénédiction. C’est le grand rêve de Dieu pour le monde, à savoir celui de réunir tout le monde – a enfin conclu Mgr Paglia – dans la seule et unique famille humaine ».

Source: http://www.familiam.org/pls/pcpf/v3_s2ew_consultazione.traduzione?id_pagina=12937&id_lingua=4

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